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Page:Laprade - Les Voix du silence, 1865.djvu/96

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II

Après bataille


 
Le voilà qui chevauche à travers la forêt,
Vigilant, le cœur haut et la lance en arrêt ;
Il va dans l’inconnu des bois, des chemins sombres,
Fuyant tout ce qui luit, scrutant les lieux pleins d’ombres,
Devinant sous les fleurs la guêpe ou le poison,
Craignant l’œil trop ami qui brille hors de saison.
Il ne veut rien toucher que du bout de ses armes,
Résolu d’être aveugle et sourd à tous les charmes,
Tant qu’aux sûres clartés d’un infaillible amour
Son cœur n’aura pas vu s’ouvrir la blanche Tour,