Page:Laprade - Poèmes évangéliques, Lévy, 1860.djvu/181

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LA SAMARITAINE

Donnez-moi de cette eau pour que ma soif s’apaise,
Seigneur ! et qu’aux ardeurs de ce soleil qui pèse,
H ne me faille plus, pour ce rude besoin,
Venir, deux fois le jour, à ce puits, de si loin.


JÉSUS

Appelle ton époux, viens et m’ouvre ton âme.


LA SAMARITAINE

Mais je suis sans époux, Seigneur.


JÉSUS

Tu dis vrai, femme,
Et tu n’as point d’époux ; car, de ce nom béni,
De cinq qui t’approchaient nul ne te fut uni ;
Et, maintenant encor, l’homme qui leur succède,
Sans être ton époux, ô femme, te possède.


LA SAMARITAINE

Je connais un prophète, ô Maître, à tes discours ;
Apprends-moi donc pourquoi, depuis les anciens jours,
Tandis que sur les monts où s’assemblaient nos pères