Du savoir orgueilleux j’ai trop subi le charme.
De la seule raison acceptant le secours,
Je demandai ma force aux sages de nos jours ;
Leur sagesse a laissé mon cœur faible et sans arme.
Si, pourtant, j’évitai l’écueil le plus fatal,
Ces chutes où périt même la conscience ;
Si je discerne encor et déteste le mal,
Ah ! ce n’est pas un don de l’humaine science !
Des périlleux sentiers si je sors triomphant,
C’est que mon cœur, toujours docile à vos prières,
Laisse en vos douces mains et chérit ses lisières,
O ma Mère ! et qu’enfin je reste votre enfant.
Oui, lorsqu’au fond du mal tombe une âme asservie,
Sans retour vers l’honneur quand un homme se perd,
Cherchons à son foyer méprisable, ou désert…
Une mère chrétienne a manqué dans sa vie.
Merci, mon Dieu, merci, vous frappez en aimant !
Vous n’avez à mon âme épargné nulle épreuve,
Vous mélangez de fiel toute onde où je m’abreuve,
Vous m’avez fait un cœur qui saigne à tout moment.
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