Page:Laprade - Poèmes évangéliques, Lévy, 1860.djvu/318

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Fais-moi d’un métal qui résiste,
Qui brave la rouille et le feu ;
Pour qu’admise enfin à la joie,
Sans qu’elle s’y fonde et s’y noie,
Mon âme plonge au sein de Dieu.


CHŒUR DES JUSTES

La terre est à jamais le séjour de l’épreuve,
Mais la douleur nous cache un mystère d’amour,
Tu dois, ô vieil Adam, épuiser à ton tour
Le vinaigre et le fiel dont, Jésus-Christ s’abreuve.

Soumis ou révolté, l’homme est né pour souffrir ;
A ta croix, ô Jésus, nous venons nous offrir.

Vois, mon Dieu, nous t’offrons notre sang et nos larmes
Dans le calice amer que ton fils a vidé ;
Aux traces de son sang l’homme est vers toi guidé ;
Son nom dans la souffrance introduit mille charmes.

Soumis ou révolté, l’homme est né pour souffrir ;
A ta croix, ô Jésus, nous venons nous offrir.