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IV



Ô Christ ! si, pleins de ta doctrine,
Mes chants savent la faire aimer,
Que l’Esprit souffle en ma poitrine,
Seigneur, dût-il me consumer !
Mon cœur se brisera peut-être
En vibrant sous tes doigts, ô Maître !
En répétant ton nom béni.
Touche-moi de ces vents sublimes
Qui font sur les flots des abîmes
Gronder l’écho de l’infini.

Quand mon âme est comme une pierre
D’où nulle voix ne peut sortir,
Foudroyez ! si votre tonnerre
Peut seul me faire retentir.
Pourvu que mon cœur vous annonce,
Mon Dieu, frappez-moi, je renonce
A tous les bonheurs d’ici-bas…..
Que la charité me féconde ;
Qu’en moi votre parole abonde ;
Pour la porter au bout du monde,
Je suis prêt à tous les combats.