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Page:Laprade - Psyché, 1857.djvu/47

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un seul homme quelques bonnes pensées pour sa direction intime et personnelle, elle a mieux servi la cause du progrès qu’en cherchant à passionner les esprits par des déclamations sur les misères du passé ou sur les félicités de l’avenir.

L’auteur de ce livre a trouvé jusqu’ici la critique bienveillante et n’a que des remerciments à lui adresser ; il devait, cependant, discuter les objections soulevées contre les tendances générales de son œuvre. Il a d’ailleurs, pour rassurer pleinement sa conscience sur la portée morale de ses écrits, la sanction du jury suprême en matière d’art et d’idées. C’est en signalant sa poésie comme une œuvre d’une haute moralité, animée d’un souffle bienfaisant et propre à élever l’âme, que l’Académie française, à plusieurs reprises, et l’Institut réuni dans une occasion solennelle, ont honoré ses travaux de leur suffrage. En motivant ainsi le jugement de l’Académie, l’illustre secrétaire perpétuel lui a imprimé le sceau de l’autorité la plus éminente dans la critique de ce siècle. Il y a peut-être quelque vanité à rappeler cette couronne, mais il y aurait de l’ingratitude à ne pas s’en parer, quand, pour la première fois, on se présente en personne au public, et que l’on plaide pour soi-même dans une préface.