Après ça, vous êtes comme ça dix ou douze qui vous imaginez que le public n’aime pas les choses décolletées ; c’est un tort… Enfin, si tu y tiens, pratique des coupures ; je t’y autorise.
Tu vas me répondre que tu avais donné l’article à l’imprimerie sans le lire, et que si tu devais le couper, sous le rapport des mœurs, il n’en resterait rien ; c’est vrai. Crois-moi, ne sois pas si bégueule. Aujourd’hui, dans notre métier, il n’y a que ceux qui se moquent du public qui réussissent.
À la rigueur, mon quaker, si tu ne peux pas mettre l’Histoire de ma chemise, je te donnerai autre chose.- Tout à toi,
C’était un soir d’été… je vous demande pardon de commencer mon récit comme un roman, mais puisque l’été est une saison et que le soir succède au jour, je suis bien forcé de parler de ce qui existe pour moi comme pour tout le monde.
C’était donc un soir d’été, un très beau soir. Jamais l’île de Saint-Louis n’avait été plus calme, jamais l’hôtel Pimodan, que j’habitais alors, n’avait été plus solitaire. Je me serais volontiers cru à cent lieues de Paris, si je n’avais été rappelé à la réalité topographique par la visite du concierge de l’hôtel, porteur d’une missive non affranchie.
Cette missive n’était ni d’un ami ni d’une ennemie :