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LES EXCENTRICITÉS

cocarde : Tête. — En prenant la coiffure pour la tête, on a dit taper sur la cocarde ou sur le pompon, pour : frapper sur la tête de quelqu’un.

Avoir sa cocarde : Être ivre, avoir le visage teinté par un excès de boisson. — « Vieux ! Avec sept cent mille francs on a bien des cocardes. » — Balzac. — « J’y voyais en dedans, Todore ne parlait pas. Robert nous dit : Vous avez votre cocarde. » — Monselet.

Cocardier : Homme fanatique de son service, zélé jusqu’à l’exagération de ses devoirs. — Cette dénomination spéciale à l’armée se sent plus qu’elle ne s’explique. Le cocardier croit avoir toujours l’honneur de sa cocarde à soutenir.

Coco : Cheval. — « Ce grossier animal qu’on nomme vulgairement coco. » — Aubryet.

Coco : Nom d’amitié. — « J’vais te donner un petit becquau. Viens, mon coco. » — Dialogue entre Zuzon et Eustache, chanson, 1836.
Coco : Homme peu digne de considération. — « Joli Coco pour vouloir me faire aller. » — Balzac.
Se passer par le coco : Manger. — Comparaison de l’estomac humain à celui du cheval et du perroquet. Les refrains connus de la Botte à Coco et de As-tu déjeuné, Coco, ont pu en donner l’idée à l’armée comme à la bourgeoisie.

Cocodès : Jeune dandy ridicule. — Diminutif de coco pris en mauvaise part. — « Ohé ! ce cocodès a-t-il l’air daim ! » — L. de Neuville. — Une physiologie des Cocodès a paru en 1864.

cocotte : Femme galante. — Mot à mot : courant au coq. — On disait jadis poulette. « Mme Lacaille