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Page:Larchey - Les Excentricités du langage, 1865.djvu/115

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DU LANGAGE

Conservatoire : Mont-de-Piété (Vidocq). — On y conserve les objets mis en gage.

Consolation : Eau-de-vie. — Ce mot dit avec une éloquence navrante ce que le pauvre cherche souvent dans un petit verre ; — L’oubli momentané de ses maux, et souvent de sa faim. — « Bon, il entre dans le débit de consolation.» — E. Sue.

Consomm : Rafraîchissement. — Abrév. de consommation. — « Ces dames doivent être altérées par la danse, ce dont elles ne disconviennent pas. Partant de là, il les supplie d’accepter une consomm. » — Mornand.

copain : « Être copain, c’est se joindre par une union fraternelle avec un camarade, c’est une amitié naïve et vraie qu’on ne trouve guère qu’au collège.» — H. Rolland. — Du vieux mot compain : compagnon. V. Roquefort.

Copeau : Ouvrier en bois. — Mot à mot : faiseur de copeaux.

coquer : Dénoncer. — Mot à mot : cuisiner, apporter tout préparé. — Du vieux mot coc : cuisinier (coquus). V. Raynouard. — On retrouve la même allusion dans les mots cuisinier et casserole. — « En province, il avait coqué quelqu’un de leur bande.» — E. Sue.

Coquer le poivre : Empoisonner. — Coquer le rifle : Mettre le feu. — « Girofle largue, depuis le reluit où j’ai gambillé avec tezigue et remouché tes chasses et ta frime d’altèque, le dardant a coqué le rifle dans mon palpitant qui n’aquige plus que pour tezigue.» — Vidocq. — Coquer : Donner. V. Ravignolé.

coqueur : « Le coqueur vient dénoncer les projets