Page:Larchey - Les Excentricités du langage, 1865.djvu/120

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

94
LES EXCENTRICITÉS

sion pour désigner une opération isolée et sans suite, Un coup de main). » — Mornand.
Avoir un coup de soleil : Avoir une pointe de vin (Dhautel, 1808). — Le vin et le soleil ont également la vertu d’empourprer Le visage.
Coup de temps : Accident subit, surprise. — Terme d’escrime. — Voir le coup de temps, c’est le prévoir.
Coup de vague : Vol improvisé. — Le voleur est dans le vague sur les résultats de son coup.

Coupe (Tirer sa) : Nager. — « Rodolphe, qui nageait comme une truite… se prit à tirer sa coupe avec toute la pureté imaginable. » — Th. Gautier.

Faire sauter la coupe : Battre à l’écarté de façon à retourner le roi, en neutralisant la coupe.

Coupe-choux : Sabre d’infanterie. — L’emploi de cette arme est en campagne des plus pacifiques. — « Mon coupe-choux au côté. » — Lacassagne.

Coupe-ficelle : Artificier d’artillerie.

Coupe-sifflet : Couteau. V. Couper.

couper la gueule à quinze pas : Exhaler une si mauvaise odeur qu’on la sent à quinze pas. — Cette expression ne manque pas de justesse, car la bouche souffre autant que le nez en pareil cas. — « Quand elle a mangé du cerv’las, Ça vous coup’la gueule à quinz’pas. » — Colmance.

Se couper : Se contredire, couper ses propres arguments.
Ça te la coupe : Cela te contrarie, te déroute (Dhautel, 1808).
Couper, Couper dans le pont : Donner dans le panneau. « Laisse-la couper dans le pont. » — Balzac.