Page:Larchey - Les Excentricités du langage, 1865.djvu/127

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joueur de dominos préfère le double-six culotte avec six blancs dans son jeu. » — Luchet.

Culotte : « Plus d’une fois, il est arrivé qu’un étudiant poursuivi par le guignon s’est vu mettre sur son compte toutes les demi-tasses consommées dans le courant de la soirée par tous les habitués du café. Total : cinquante ou soixante francs. Cela s’appelle empoigner une culotte. » — Louis Huart.

Se donner une culotte, se culotter : Faire excès de boire ou de manger. — Donné déjà par le Dict. de Leroux, 1718. — Synonyme d’un terme fréquemment employé : S’en donner plein la ceinture. — « Nous pouvons donc enfin nous culotter avec du vin du tyran. » — Chenu. — « Un ivrogne ferait bien mieux de s’acheter un pantalon que de se donner une culotte. » — Commerson.

Culotte se prend au figuré pour tout autre excès — « Nous nous sommes donné une fameuse culotte monarchique et religieuse. » — Balzac.

CULOTTÉ : Bistré. — « Les yeux culottés par les veilles malsaines. » — Delvau. — Culotté : Aguerri. — « Oh ! ma chère, je suis culottée, vois-tu. » — Gavarni. — Dans ces deux acceptions, comme dans la suivante, il y a évidemment allusion au culottage de la pipe.

Se culotter : Se former, prendre une tournure décidée. — « Voici un pied d’Andalouse, se dit-il à part lui, ceci est d’une bonne couleur, et ma passion se culotte tout à fait. » — Th. Gautier, 1838.

CUMULARD : « Fonctionnaire qui cumule les émoluments de plusieurs places. » — Lubize. — « Le cumulard est travailleur, il a de l’esprit. » — Balzac.