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LES EXCENTRICITÉS

maquiller : Agir, machiner. — « C’est par trop longtemps boire ; Il est, vous le savez, heure de maquiller. » — Grandval, 1723. — Maquiller un suage : Se charger d’un assassinat. — Maquiller son truc : Faire sa manœuvre. — Maquiller une cambriolle : Dévaliser une chambre. — Maquiller les brèmes : Jouer aux cartes. V. Momir. Ce verbe paraît venir du vieux mot maquillon : maquignon, qui vient lui-même de maque. V. Roquefort et Fr. Michel. — Maquignonner, c’est, en effet, machiner n’importe quoi, pourvu qu’on y gagne.

Mar : Désinence arbitraire. — « Quant au reste de la langue, on se bornait (en 1830) à retrancher la dernière consonnance pour y substituer la syllabe mar. On disait Épicemar pour épicier, Boulangemar pour boulanger, Cafemar pour café, et ainsi de suite. C’était de l’esprit dans ce temps-là. Il est vrai que nos pères ont tous ri à se tordre en mettant le mot turlurette la fin de chaque couplet de chanson. Que signifiait mar ? Que voulait dire turlurette ? Absolument la même chose. Personne n’a jamais pu le savoir. » — P. d’Anglemont. « Méfie-toi… Le jeune épicemar est très-fort au billard et au piquet. » — Champfleury. V. Rama.

Marcandier : Marchand. — On trouve dans Roquefort mercadier. V. Solir, Farre.

Marchand d’hommes : Agent de remplacement militaire, négrier. — « D’un marchand d’hommes, je vois l’enseigne. » — Léonard, Parodie, 1863. — « Détestable anglais ! ajouta le marchand d’homme. » — L. Desnoyer.

Marchand de lacets : Gendarme — Il offre aux mal-