Page:Larchey - Les Excentricités du langage, 1865.djvu/233

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

207
DU LANGAGE

m’ prends pour un mich’ton. » — Le Bâtonniste à la Halle, Aubert, 1813.
Outre le miché proprement dit, il y a le miché sérieux et le miché de carton. — « 1° Le michet sérieux équivaut à l’entreteneur… Dans un lieu de plaisir où les femmes sont nombreuses, les jeunes gens se disent souvent, comme un mot d’ordre : Messieurs, ne parlez pas à la petite une telle, elle est ici avec son michet sérieux. Le même individu se désigne aussi par ce mot : Ponteur. Ce dernier mot, pris dans le vocabulaire des jeux, vient du verbe Ponter (V. Ponter). — 2° Le michet de carton est un jeune homme bien élevé, qui fréquente les femmes entretenues. Il ne va jamais coucher chez elles, sauf durant les interrègnes des michets sérieux. En tout autre cas, sa maîtresse vient chez lui. Il ne donne que des cadeau, paie à souper, à dîner dehors, à déjeuner chez lui. Il conduit aux courses en voitures et au théâtre en petites loges de baignoires Il ne sort point dans la rue avec les femmes. Il les salue au bois d’un petit geste. » — Cadol. — Il y a longtemps que le carton symbolise une apparence trompeuse. Saint-Simon appelait déjà le duc du Maine un roi de carton, c’est-à-dire un roi de cartes. V. Carton, Mikel.

Midi (Il est) : Il n’est plus temps. — Date du temps où midi était l’heure du repas, celle où cessait toute affaire.

Mie de pain : Vermine (Vidocq). — Allusion à la démangeaison causée par une mie de pain égarée.

Miette (Une) : Un peu. — « Minute ! je me chauffe les pattes une miette. » — Gavarni.

Mikel : Dupe (Vidocq). — C’est le nom de Michel,