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DU LANGAGE


négation railleuse essentiellement variable. C’est ainsi qu’après les événements d’Italie, on a dit : Oui ! Garibaldi ! — Auparavant, on disait : Oui ! les lanciers ! parce que cette danse avait envahi les salons. — Taper de l’œil : « Dormir profondément. » — Dhautel, 1808. — « Monsieur, faites pas tant de bruit, je vais taper de l’œil. » — Vidal. 1833. — « Si nous tapions de l’œil ? Ma foi ! j’ai sommeil. » — L. Gozlan. — Tourner, tortiller de l’œil : Mourir. V. Dhautel, 1808. — « J’aime mieux tourner la salade que de tourner de l’œil. » — Commerson. — « J’voudrais ben m’en aller, dit le pot de terre en râlant. Bonsoir, voisin, tu peux tortiller de l’œil. » — Thuillier, Ch.Pas plus que dans mon œil. V. Braise. — Œil de verre : Lorgnon. — « Ces mirliflors aux escarpins vernis, Aux yeux de verre. » — Festeau. — Quart d’œil : Commissaire de police.

Œuf (Plein comme un) : Soul. — Casser son œuf : Faire une fausse couche.

Ogre : Agent de remplacement. Allusion à leur trafic de chair humaine. — Ogre : Usurier. — Ogresse : Marchande à la toilette (Vidocq). — Allusion à leur avidité. — Ogre : « Les chiffonniers donnent ce nom à celui qui leur achète le produit de leurs recherches nocturnes, en détail et par hottes, pour les revendre en gros, après un triage minutieux et intelligent. Ordinairement, on ne devient ogre qu’après avoir passé par tous les degrés de l’état de chiffonnier. Il fut un temps, il est vrai, où ce nom était synonyme d’exploiteur et même de receleur. Dans ce but, l’ogre possédait à côté de son établissement d’achat de chiffons un débit de liqueurs qu’il faisait gérer par un affidé