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DU LANGAGE


à tes pieds un panier en pur osier. » — Les Pieds qui r’muent, 1864.

Panier à salade : « Geôle roulante appelée par le peuple dans son langage énergique des paniers à salade... Voiture à caisse jaune montée sur deux roues et divisée en deux compartiments séparés par une grille en fer treillissé… Ce surnom de panier à salade vient de ce que primitivement la voiture étant à claire-voie de tous les côtés, les prisonniers devaient y être secoués absolument comme des salades. » — Balzac.
Panier à deux anses : V. Anses.

Panne : Misère. — « Il est dans la panne et la maladie. » — Ricard.

Panné : Misérable. — « Ça marche sur ses tiges, ben sûr ! Pas pus de braise que dans mon œil. Ohé ! panné ! panné ! » — Ricard. — Du vieux verbe pannir : priver, retrancher, voler. V. Roquefort.

Panoufle : Perruque (Vidocq). — Du vieux mot panufle : guenille. V. Du Cange.

Pante, Pantre, Pantinois : Bourgeois bon à exploiter ou à voler. — Pante et Pantre sont des formes abrégées de Pantinois et Pantruchois, c’est-à-dire : bourgeois de Pantin ou Pantruche (Paris). On sait que la grande ville est pour les voleurs un séjour de prédilection. — « J’ai reniflé des pantes rupins. » — Paillet. — V. Lever.

Pantin : « Pantin, c’est le Paris obscur, quelques-uns disaient le Paris canaille, mais ce dernier s’appelle en argot, Pantruche. » — G. de Nerval. — Cette définition manque de justesse. Pantin est Paris tout entier, laid ou beau, riche ou obscur. — étymologie incer-