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DU LANGAGE

Patapouf : Gros homme soufflant plus qu’il ne respire. — Onomatopée.

Patard : Monnaie de billon — En 1808, on donnait ce nom à un gros sou double. V. Dhautel. — Le patar était une monnaie flamande qui valait un sou au quinzième siècle. V. Du Cange.

Pâtée : Correction. — « Il avait voulu manger un grand gaillard. Aussi a-t-il reçu une pâtée. » Delagny, les Souteneurs, 1861.

Pâtissier (Sale) : Homme malpropre. V. Boulette.

Patraque : Patrouille (Vidocq). — Jeu de mots ironique. — On sait que les anciennes patrouilles étaient peu redoutables ; elles marchaient aussi mal qu’une patraque. V. Moucharde.

Patraque : Montre bonne ou mauvaise. — Patraque : En mauvais état de santé.

patte : Main. — « Et toujours de ma patte Frisé comme un bichon. » — Vadé, 1788.

Patte : Habileté de main. — « Mal dessiné, mais beaucoup de chic. — Oui, il a de la patte. » — L. de Neuville.
Patte : Pied. — Le testament de Villon parle déjà de « Soy soutenir sur les pattes. » — « On en voit qui se faufilent dans des omnibus. Le reste s’en retourne à pattes, honteusement. » — Alb. Second.
Pattes de mouche : Caractères très-fins. — « Et l’écriture, il était avec des petites pattes de mouche bien agréables. » — Festeau.
Patte d’oie : Triple ride qui imprime au coin de chaque œil, trois sillons d’apparence palmipède. — « Aux tempes la patte d’oie caractéristique et au front les