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DU LANGAGE


Avoir son affaire : Être ivre-mort. — « Je propose l’absinthe… Après quoi j’avais mon affaire, là, dans le solide. » — Monselet.
Avoir ses affaires : Avoir ses menstrues. V. Anglais.

Affranchir : Pervertir, c’est-à-dire affranchir des règles sociales. — « Affranchir un sinve pour grinchir : pousser un honnête homme à voler. » — Vidocq.

Affurage, Affure : Profit. — Affurer : Gagner (Vidocq). — De l’ancien mot furer : dépouiller. V. Du Cange. — « Eh vite ! ma culbute, quand je vois mon affure, je suis toujours paré. » — Vidocq.

Afut (Homme d’) : Malin, roué. — Vient du vieux mot affuster : viser, coucher en joue.

agonir, Agoniser : Insulter. C’est l’ἀγωνίζειν des Grecs. — « Je veux t’agoniser d’ici à demain, ». — Ricard. — « Si bien que je fus si tourmentée, si agonie de sottises par les envieuses. » — Rétif, 1783.

agrafer : Arrêter. — « Le premier rousse qui se présentera pour m’agrafer. » — Cauler.

Agrafer : Consigner. Même sens qu’accrocher. — « J’ai jeté la clarinette par terre, et il m’a agrafé pour huit jours. » — Vidal, 1833.

Aide-cargot : Valet de cantine. — « Aide-cargot, un dégoûtant troupier fait semblant de laver la vaisselle. » — Wado.

aile, leron : Bras. — « Appuie-toi sur mon aile, et en route pour Châtellerault. » — Labiche. — « Je suis piqué à l’aileron, tu m’as égratigné avec tes ciseaux.» — E. Sue.

Air (Se donner, se pousser de l’, jouer la Fille de l’) :