Page:Larguier - L'an mille, 1937.djvu/106

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inscriptions étonnantes, des pancartes de ce genre :

ALLEZ À PIED…
NE VOUS LAISSEZ POINT MENER
PAR LES MÉCANIQUES…
N’OBÉISSEZ QU’À L’ESPRIT…
REGARDEZ LE CIEL…
LES ARBRES VOUS SALUENT…

— C’était par un beau couchant d’été tout traversé de lumière, des femmes et des hommes nus faisaient la moisson, les frères et les sœurs des Vallées Heureuses. Au milieu de la route où nous dûmes nous arrêter, une grande jeune fille blonde avait en équilibre sur sa tête une corbeille de fruits et serrait un pain rond contre sa poitrine.

« Dieu soit avec vous ! » dit-elle, gravement.

Sans le moindre voile et d’une beauté parfaite, elle portait ainsi le