Page:Larguier - L'an mille, 1937.djvu/144

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

peu près huit heures… Il m’a dit exactement : « Tu sais de quoi il s’agit… C’est grave. » Je vous rapporte ses paroles et demain, dès que j’aurai appris ce qu’il a décidé, je reviendrai vous avertir. Croyez-vous que ce que je fais là soit très propre ? Vous parliez tantôt de ce conflit entre mon devoir et mon amour et vous le trouviez cornélien. Le vieux tragique du Cid en eût tiré évidemment un drame. C’est un sujet pour lui. Il aimait ces luttes et ces crises, et ses héros choisissaient toujours dans le sens le plus noble et le plus haut, balançant, hésitant, mais sacrifiant leur bonheur à un dur idéal… Je préfère, comme vous, croire que mon histoire eût tenté Corneille, parce qu’elle pourrait aussi faire un de ces romans policiers pareils à ceux qu’on publiait il y a cent ans, vers 1900. Ne suis-je pas l’espionne fatale de l’un de ces récits populaires ?… Le scénario est magni-