Page:Larguier - L'an mille, 1937.djvu/166

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sont vulgaires. Il crie. J’ai toujours détesté les ténors, et, dans le sac où je le mets, je verrais très bien, également, son ami César Vaucroix…

— Ce n’est pas la même chose, Hélène, interrompit Dominique Dorval, pas tout à fait la même chose. Vaucroix a plus d’allure, mais c’est celle d’un vieux journaliste insolent qui aurait été ministre dans douze cabinets. Vaucroix a cru au Parlement. C’est le dernier parlementaire. Sa vie entière a tenu au Palais-Bourbon. Il lui faut l’atmosphère surchauffée, l’air pesant qu’on respire seulement dans cette salle où l’on semble toujours attendre un orage qui couve, des révélations scandaleuses ou une bagarre. D’autres peuvent se dire : « En cette année, je me suis marié ; tel jour, nous arrivâmes à Bellagio ; ma fille est née au mois de mai ; il y eut quelque part, en Seine-et-Oise, une auberge où je fus heureux