Page:Larguier - L'an mille, 1937.djvu/171

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d’or de Voltaire, l’herbier de Jean-Jacques, la bibliothèque de M. Denis Diderot, le couperet qui trancha la tête de Danton, le couteau de Charlotte Corday, l’écharpe de général du jeune Bonaparte, la croix d’honneur que l’empereur donna à Gœthe, les étendards brûlés de Wagram, le manteau rouge du lieutenant Alfred de Vigny, le parapluie de Louis-Philippe, l’écharpe de député de Lamartine, la pèlerine de marin que mettait Victor Hugo sur la plage de Guernesey, un Corot d’Italie, un Daumîer du quai d’Anjou, un Delacroix de la rue de Furstenberg, la cafetière de Balzac, l’ordre du jour du général Joffre avant la bataille de la Marne… Tout cela, et un million de choses aussi précieuses que j’oublie, de quoi remplir dix Louvres, les images de dix siècles français, illustres ou charmantes, sans parler des plus humbles qui m’enchantent de la même façon :