Page:Larguier - L'an mille, 1937.djvu/172

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les couronnes de mariées sous un globe de verre, les roses de papier doré sur l’autel d’une chapelle villageoise, le coq et la cloche du clocher, les bassines de cuivre, dans une cuisine, un banc rustique sous un troëne ou un lilas, la vitrine d’une petite mercerie campagnarde, les pupitres, la chaire du maître, l’armoire de bois blanc pleine de système métrique, comme je disais il y a quarante ans, dans la salle de cette école villageoise où mon père touchait avec une gaule la carte de France qui décorait un mur nu passé au lait de chaux !

Il parlait, en grand orateur et en grand poète, et elle l’écoutait toujours avec la même ferveur, comme ensorcelée par des mots magiques.

— Voilà ce que je garde encore, Hélène, continua-t-il. Est-ce que ce n’est pas beau ? Est-ce que ça n’en vaut point la peine ?… Que peuvent me proposer