Page:Larguier - L'an mille, 1937.djvu/191

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des allées pavées qui étaient, seules, nettes et entretenues. Il n’y avait que des essences noires. Les lauriers, les cyprès, les sycomores et les pins élevaient des frondaisons de bois sacrés et l’on n’eût pas été surpris de voir, entre les troncs écailleux ou lisses, une prêtresse en robe blanche.

Tout le pays d’ailleurs était d’une grande noblesse, d’une beauté hautaine et lorsque le vent qui venait de la Cerdagne proche soufflait, Hélène disait que c’était le vent de Gastibelza l’homme à la carabine, de Victor Hugo.

Dominique Dorval avait passé là les trois semaines les plus tragiques de sa vie et c’était seulement depuis quelques jours que la nature le reprenait et l’apaisait. La blessure d’Hélène ne donnait aucun souci au professeur Langlois, lorsque les troubles nerveux les plus inquiétants étaient apparus. Elle ne parlait plus et refusait toute nourri-