Page:Larguier - L'an mille, 1937.djvu/198

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

plaçait pas chaque été. On y saluait un vieux fonctionnaire qui prenait sa retraite : l’état dans lequel la mairie laissait l’abreuvoir avait énormément d’importance. Il publiait une chronique agricole fort bien faite et, en le parcourant, on vivait dans une commune française et l’on connaissait tout de suite ses nouveau-nés et ses morts, ses champs, ses désirs, ses querelles de clocher, ses roses et ses rêves…

Tel qu’il était, il enchantait l’homme qui portait sur ses épaules de chef le poids de l’Europe fatiguée. Il sourit.

Une note de la direction du Courrier, imprimée en italique, disait :

— « Nous avons la bonne fortune d’offrir aujourd’hui à nos lecteurs une étincelante chronique de M. François Laurières, l’écrivain bien connu dans les milieux littéraires de la capitale. Le Maître qui est désormais notre compatriote et qui a acquis le domaine des