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Page:Larguier - L'an mille, 1937.djvu/76

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Il s’était levé pour prendre congé.

— Vous avez, je crois, beaucoup de livres ? dit M. Duthiers-Boislin.

— Dix mille et une centaine de toiles du dix-neuvième siècle dont j’ai adoré les peintres. Cela n’a pas été une petite affaire d’emballer cela. Tout est heureusement aux Cyprières maintenant. Vous me ferez l’honneur et la joie de venir dîner, quand vous serez aux Gargantes, au milieu de mes bouquins.

— Avec grand plaisir, promit madame Duthiers-Boislin, et je suis sûre que j’aimerai beaucoup cet ermitage plein de livres.

— Dix mille ! murmura l’historien, savez-vous, cher monsieur, que si le monde, tel que nous le connaissons, disparaissait, rien ne serait tout de même perdu puisque l’âme des siècles vivrait dans votre bibliothèque des Cyprières.

« Le monde antique, ajouta-t-il, a