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GYPSEUX — GYULAY.

et les eaux de puits, contiennent du sulfate de chaux en dissolution. Dès que la quantité de ce sel j atteint 23 centifçrammes par litre. les eaux prennent Un goût de terre douceâtre et désagréable, ne peuvent plus être digérées, forment des grumeaux avec le savon, durcissent la viande et les légumes. Klles deviennent donc impropres aux usages domestiques, comme c’est ic cas pour les eaux des puits de Paris. Ces eaux reçoivent alors la qualillcation d’eaux crues, d’eaux dures ou d’eaux setémleuses. On les appelle aussi eaux inmislantes parce qu’elles déposent une couche très adhérente de sulfate de chaux à l’intérieur des vases dans lesquels on les fait bouillir. Quand on n’a qu’une eau séléniteuse à sa disposition, on peut la rendre propre aux usages domestiques et même potable dans une certaine mesure en y mettant, quelque temps avant de s’en servir, du carbonate de soude, en la laissant déposer et la décantant ensuite avec précaution. 120 grammes de sel de soude sec ou 322 grammes di cristaux de soude suffisent pour débarrasser un hectolitre d’eau séléniteuse du sulfate do chaux qu’elle contient en excès. [y .Eau.)Oa fait perdre au gypse son eau de cristallisation ou, en d’autres termes, on le convertit en pUHre, en le rhauU’ant lentement et régulièrement dans des fours analogues à ceux qui servent à la fabrication de la chaux. On indiquera au mot Plâtre les détails de cette opération, ainsi que les dilïérents emplois du plâtre dans la construction, dans la décoration CV. Stuc), dans ie moulage (V. ce mot), en agriculture (V. l’tàtraqe ], etc. Nous dirons seulement ici qu’on peut rendre le plâtre beaucoup plus dur et a peu près inaltérable à l’air, soit en le tremfiant lorsqu’il est déjà cuit dans une dissoution d’alun et en le chauli’ant ensuite jusqu’au rouge brun, soit en le gâchant avec ime dissolution de sulfate de zinc ou bien encore avec une dissolution de silicate de potasse. (V. Plâtre.)

Dér. Gypseux.

Coinp. Oi/psif’ére.

(JYPSEUX, EVSEij/ypse), adj. Qa’i est de 1 1 nature du gypse ; qui en contient : Pierre gypseuse. Morne f/y/jseuse. Terrain gypseux. CJYPSIFÈRE (.gypsus, gypse + ferre, porter), adj. 2 g. Qui contient du gypse : terrains gypsifères.

  • GYRATION, sf. (V. Giration.)

(JYllATOIUE, adj. â g. (V. Giratoire.) «VUI.N’ (g. yypivo ;, têtard), .îm. Genre ou plutôt famille d insectes coléoptères pentainères organisé» pour vivre dans les eaux douces, dont, avec les dy ligues, les cyhisters, les acilies, ils sont les insectes carnassiers comme les cicindèles, les carabes etlescalosomes sont les carnassiers terrestres. Les espèces du genre gyrin sont fort nombreuses et répandues partout. Celles qui peuplent nos eaux, étant de petite taille, ne sauraient être bien nuisibles. Elles se nourrissent de larves, d’insectes aquatiques, de petits mollusques, de têtards de grenouilles, etc. On reconnaît les gyrins à leur corps ovale, plat en dessous et plus ou moins bombé en dessus ; à leur tète enfoncée dans le corselet et portant des antennes de onze articles, dont le premier est très petit, le second très gros et rond, et le troisième rectangulaire ; à leurs pattes antérieures très longues, grêles, et à leurs GYRIN

deux paires de pattes postérieures très courtes aplaties et faisant l’office de rames. Une particularité curieuse de l’organisation de ces insectes, c’est qu’ils sont munis de deux paires d’yeux dont l’une re-Farde en bas dans l’eau, et l’antre en haut dans air. Les g^yrins sont constamment pourvus d’ailes, mais ils ne volent guère. Ils passent presque toute leur vie à la surface de l’eau où ils tournent continuellement en cercle avec une rapidité vertigineuse, d’où le nom de tourniquets q

leur avait été donné par Geoffroy. 

C’est un spectacle attachant de les voir évoluer ainsi : lorsque le soleil enflamme de ses rayons leurs couleurs métalliques bronzées, on dirait des pierres précieuses vivantes. Quoique les gyrins soient fort nombreux et qu’ils se réunissent par troupes pour prendre leurs ébats à la surlace des ruisseaux et des mares, il est assez difficile de s’en procurer. Dès qu’on s’approche, ils fuient en ligne droite à la superficie de l’eau ou plongent au fond en formant à l’extrémité de leur abdomen une petite bulle d’air qii’on prendrait pour un globule de mercure. Lorsqu’on parvient à les saisir, ils font suinter de leur corps un liquide laiteux et d’une odeur fétide persistante. Les femelles des gyrins pondent leurs œufs à la file les uns des autres sur les plantes aquatiques. Au bout de huit jours il nait une larve d’un jaune sale et remarquable par les languettes flottantes dont sont garnis les segments de son abdomen et que l’on croit servir à la respiration de l’animal. Ce» larves vivent donc dans l’eau comme l’insecte parfait ; mais au mois d’août elles se retirent sur les feuilles d’une plante aquatique pour s’y confectionner une coque scmblarde à du papier gris. Elles sortent de cette prison un mois plus tard à l’état d’insectes parfaits pour aller immédiatement à l’eau. L’espèce de gyrin la plus commune chez nous est le gyrin nageur, long de 7 millimètres, d’un noir bleuâtre bronzé très brillant, ayant deux points enfoncés sur la tête, une ligne ponctuée, un point enfoncé et deux impressions rugueuses sur le prothorax, et enfin dix lignes de points réunies deux à deux sur les élytres. Celles-ci, comme chez les autres espèces de gyrins, ne recouvrent pas tout l’abdomen. Le gyrin strié, un peu plus gros que le gyrin nageur, se rencontre dans les eaux douces de l’Europe méridionale et quelquefois aux environs de Paris. Le gyrin marin habite nos eaux saumâtres.

GYIIOMANCIE (g.YOpoc, cercle -fiiavteia, divination), sf. Divination qui se pratiquait en marchant en rond.

  • GYnO.MANCIEU {gyromande) , sm. Celui

qui pratiquait la gyromancie. GYROSCOPE (g. Yûfo ;, cercle + axoitEÎv, examiner), sm. Apjiareil inventé en 18.^2 par Foucault pour démontrer la rotation de la terre.

GYRO’VAGtIE (g. yOpo ;, cercle + X.vngari, errer), sm. Moine mendiant qui errait de monastère en monastère. || ’Vagabond. GYRO’WETZ (Adalbert) (1763-1850), compositeur de musique allemand d’une grande fécondité, auteur de Sémiramide. GYULAY (Ignace, comte de) 11763-1831), général autrichien qui prit part aux guerres de son pays contre la République française et le premier Empire. —

François, comte

DE GiULAY (1798-1868 fils du précédent, commandant militaire de Trieste en 1847, ministre de la guerre en 1849. Il commandait l’armée autrichienne qui envahit le Piémont en 18.Ï9 et fut battu par les Français à Moniebello et à Magenta. UE CIRQUE DE CAVARNIE HAUTES-PVRÉNEES,