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928 HALLUCINÉ — HAMADRYAS. duite par l’ingestion de différentes substances et particulièrement par celle des poisons narcotiq^uos, tels que l’opium, la belladone, le hachisch, le chloral, etc. Enfin elle peut être lo résultat d’une congestion sanguine ou do l’anémie, d’une lésion d’un nerf ou du cerveau, d’une surexcitation mentale excessive, etc. Quand on suppose que l’hallucination est produite par une grande excitation des nerfs, on cherche à en empêcher le retour en administrant au malade quelque narcotique comme l’opium, lo hachisch et surtout le datura. — Syn. L’hallucinalion survient sans qu’aucun objet extérieur en puisse être la cause ; l’illusion est une erreur de jugement qui consiste en ce que l’esprit se trompe sur la nature, sur l’apparence, sur les qualités d’un objet réel et qui produit une impression effective sur l’un de nos sens. Quand on prend une personne pour une autre, on a une illusion ; quand on croit voir ou entendre une personne absente, on a une hallucination. HALLUCINÉ, ÉE {halluciner), s. et adj. Celui, celle qui a des hallucinations : Les hallucinés sont des malades. Vn esprit halluciné. HALLUCINER (1. hallucinari, se tromper vt. Produire des hallucinations : La science n’a pas encore découvert les causes gui hallucinent. — Dér. Halluciné, hallucinée, hallucination. IIALLUIN, il 020 hab., commune du cant. N. et de l’arr. de Lille (Nord), séparée de Menin iBelgique) par la Lys ; ch. de fer du N. Fabriques de toiles damassées, coutils, linge de table ; filatures de lin. Ane. seigneurie qui fut érigée en duché-pairie en 1587. ’HALO (1. halos : du g. ôcXw ;, aire), srri. Nom de cliacnn des cercles lumineux et présentant souvent les couleurs de l’arc-en-ciel, que l’on aperçoit quelquefois autour du soleil ou de la îuiie. Pour le soleil, quand le phénomène est dans tout son éclat, on distingue habituellement : 1» Un premier cercle rouge en dedans, violet en dehors, entourant concentriqiiement à distance le disque du soleil et faisant avec le centre de cet astre un angle de 22" à 23". 2" Un second cercle plus grand, semijl.ilile au précédent et placé a 46° du soleil. 3" Une croix blanche posée sur les deux cercles, dont l’un des bras est vertical et l’autrii horizontal. Ces deux bras se prolongent bien au delà des halos, surtout le bras horizontal qui, se recourbant vers ses extrémités, semble être une portion d’un très grand cercle sur lequel se voit, à l’opposé du soleil, un point brillant appelé Vanthélie. 4» Aux quatre points d’intersection du bras vertical de la croix avec les deux halos, quatre arcs de cercle horizontalement tangents à ces halos. De ces quatre arcs, les deux extérieurs sont très vifs et constituent la partie brillante du phénomène. 5" Aux intersections du bras horizontal de la croix avec les deux halos, des taches circulaires, fortement éclairées, qu’on a prises pour des images du soleil. Les halos sont très fréquents dans les contrées du Nord ; mais ils apparaissent aussi de temps en temps dans nos climats. Ils sont dus à la réfraction de la lumière du soleil ou de la lune à travers de fins cristaux de glace qui se trouvent en suspension dans les nuages et les brouillards des hautes régions de l’atmosphère. — PI. des Iwlos. HALOGÈNE (g. S .Xi, génitif àXA{, sel + sfx. ijéne), adj. S g. et sm. Se dit des corps simples métalloïdes qui forment avec les métaux des combinaisons binaires non oxygénées dans lesquelles ils jouent le rôle d’éléments électro-négatifs. Les métalloïdes halogènes sont : le fluor, le chlore, le brome et l’iode. Ils constituent une famille naturelle, celle des halogènes, qui occupe le premier rang parmi les quatre familles de métalloïdes établies par Dumas. Les halogènes sont surtout caractérisés par la propriété qu’ils possèdent de former des oxacides faibles et instables en se combinant avec l’oxygène, et de former, au contraire, des hydracides puissants en se combinant avec l’hydrogène. En s’unissant avec les métaux, les halogènes donnent naissance aux composes binaires non oxygénés que l’on désigne sous les noms de fluorures, de chlorures, de bromures et d’iodures et qu’il faut se garder de confondre avec les sels. Le cyanogène (V. ce mot), radical composé d’azote et de carbone, est, à cause de la similitude de ses propriétés, ordinairement rangé parmi les halogènes, bien qu’il ne soit pas un corps simple comme le fluor, le chlore, le brome et l’iode. (V. Nomenclature chimique.) IIALOGIIAPHIE (g. âX ;, génitif âXo ;, sel -I - Ypciçciv, décrire), sf. Description des sels. MIALOÏDE (g. SX ;, gén. âXô ;, sel-fEÎSo ?, forme), adj. 2 g. et sm. Se dit des combinaisons des corps halogènes avec les métaux : Le chlorure de sodium est un haloïde. ’HALOIK (hâler), sm. Lien où l’on fait sécher le chanvre au feu avant de le broyer. HALONÈSE, auj. Chelidromia, ile de la mer Egée, au N. -N.- O. de Skopélos, dont Eschine et Déinosthène parlent souvent dans leurs harangues. La Fal)le rapporte que les femmes v massacrèrent leurs maris. IIALOLOGIE (g. âXç, génitif âX6î, sel -H XÔYoç, traité), sf. ’Traité sur les sels. ’HALOT (dm. de l’anglo-saxon hal, cavité), sm. Réduit dans lequel la femelle du lapin cache ses petits. HALOTECHME (g.âXc, génitif a/.ôi, sel - t - TÉ/v/], art), sf. Partie de la chimie qui a pour objet la préparation des sels. IIALOTECHNIQUE (halotechnie), adj. 2 g. Qui concerne l’halotechnic : Procédés halotechniques. HALOXYLINE (g. âXç, génitif àXo ;, sel-f f-JXov, bois), sf. Poudre de mine lente, comjiosée de salpêtre, de charbon et de sciure de bois. HALS (François) (1584-1606), peintre flamand qui excella dans le portrait. Son chefd’œuvre est un Rieur, gravé par Claessens ; on cite encore : la Vieille Femme au hibou, le Portrait de Descartes, le Portrait de François liais et de sa femme. ’HALTE (vx fr. hait, de l’allem. halten, tenir, s’arrêter), sf. Pause que font des gens en marche et surtout des soldats : Une longue halte. Il Faire halle, s’arrêter. || Grande nalte, la plus longue qu’une troupe en marche fasse dans la journée. || l.ieu oii l’on fait halte : // me tardait d’arriver à la halte. || Repas pris pendant la halte : On avait préparé pour les chasseurs une halte de viandes froides. — Halte ! inlerj. dont on se sert pour commander à une troupe de s’arrêter. Il Hai.telà ! inierj. Arrêtez-vous ! HALTÈRE (g. âXT ?,,’ ;s ;),sm. Masse pesante que les athlètes tenaient à la main, en sautant et en courant, pour développer la force musculaire

Les Grecs et les Romains ont fait grand usage des haltères. Il Au- HALTÈRE jourd’hui , nom de deux gros boulets de fer reliés par une tige qu’on tient à la main dans certains exercices gymnastiqnes : Les haltères sont adoptés pour les écoles communales de gardons et de filles de la ville de Paris. — Ces instruments peuvent rendre de grands services et ils se prêtent à de nombreux exercices que l’on varie à l’inflni ; on peut le» exécuter .soiten tenant un haltère dans chaque main, soit en en maniant un d’une seule main. « Avant de commencer les exercices, écrit N. Laisné, inspecteur de la gymnastique dans les écoles de la ville de Paris, il est prudent de fixer le poids des haltères que devront prendre les élèves lorsqu’ils s’exercent d’une façon soutenue. I.e poids qui convient le mieux est celui d’un haltère que l’on peut prendre dans chaque main et tenir les bras tendus vers la droite et vers la gauche, sans trop de dilTiculté. » Voici quelques exercices recommandés par cet habile professeur : ( Porter alternativement les haltères au-dessus des épaules avec flexion des bras et les descendre de même ; porter alternativement les haltères devant soi en fléchissant les bras et suivant une ligne inclinée à 45 degrés. Cet exercice s’exécute aussi simultanément avec les deux bras. » ^ «HALURGIE (g. âXî, génitif 0X4 ;, sel - êp- ^ov, œuvre), sf. Art d’extraire ou de fa-Ijriquer les sels. — Dér. llalurgique.

  • ’IIALUHGIQUE [halurgié adj. 2 g.

Qui a rapport à la halurgie .Méthode haliirgique. HALYS, fleuve de l’ancienne Asie Mineure, qui prenait sa source dans la Cappadoce pontique, traversait la Grande-Cappadore et la Galatie, séparait le Paphlagonie d’avec le Pont, et se jetait dans le Pont-Euxin. C’est aujourd’hui Kizil Ermak. HAM, 3 043 hab. Ch.-l. de c, arr. de Péronne (Somme), sur la Somme, au milieu de marais. Fabriques de suc/e, fonderies de métaux. Extraction de tourbe. Château fort qui a servi de pr’son d’I'Itat depuis lo xvii" siècle. Les ministres de Charles X y furent détenus en 1830 et Louis Bonaparte y fut enfermé en 1840 ; il s’en échappa en 1846, déguisé en aide-macon. H AMA.HAMAH ou HAMATH, 30 000 hab., ville forte de Syrie (Turquie d’Asie), sur l’Oronte. Entrepôt de marchandises européennes. ’HAMAC [a-mak] (esp. hamaca, mot guarani), sm. Lit suspendu formé d’une toile ou d’un filet : Les matelots couchent dans des hamacs. HAMADÂN, 30 000 hab., ville de la Perse, dans rirak-Adjémi, sur un plateau près du mont Elvend ; Fabriques de tapis, d’étoires de laine et de coton. Tanneries et travail du cuir. Ville jadis florissante, elle a encore de belles mosquées, des bazars, etc. C’est l’anc. Ecbatane ues auteurs classiques. IIAMADRYADE (g. âwx, avec + êpO ;, génitif Sp-j’i ;, chêne), sf. Nymphe qui, suivant la Fable, passait sa vie enfermée dans un arbre avec lequel elle naissait et mourait : Le mgthe gracieux des hamadrgades parait avoir pris naissance en Arcadie. — C’est principalement dans les chênes que vivaient, disait-on , les hamadryades. Reconnaissantes pour ceux qui les garantissaient de la mort, elles punissaient ceux dont la main frappait les arbres dont elles dépendaient. Eresichthon mourut de faim, rapporte la Fable , pour avoir saccagé une antique forêt consacrée à Cérès.

  • HAMAnRY.S(g.à(j.ot5pja :,hamadryade),

sm. Espèce de grand singe cynocéphale qui, conjointement avec son congénère le gélada, habite les montagnes de l’Abyssiriie, mais se tient à un niveau plus bas que ce dernier. U a la tête, le cou et les épaules recouverts de longs poils constituant une sorte de mantelet ou de pèlerine qui lui descend jusqu’aux reins. Sa fourrure, brune dans le jeune âge, devient grise à mesure qu’il vieillit. Il a les narines tout à fait à 1 extrémité du nez et en avant, et porte sur les fesses des callosités d’un rouge vif et de grandes dimensions. Sur le haut et sur le devant de sa poitrine on voit deux petites places triangulaires couleur de chair. Cet animal a la taille un peu moins grande que celle du gélada ; mais il est néanmoins fort robuste. Il passe pour très brutal et livre continuellement au gélada des batailles dans lesquelles les deux troupes ennemies s’attaquent à coups de pierres. L’hamadryas vivait autrefois en Egypte ; les anciens Égyp-