Page:Larive - Dictionnaire français illustré - 1889 - Tome 1, part. 3, franch-hyst.djvu/235

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988 HOMME. ESPECES. 1. Papous. 2. Hottentots. 3. Cafres. . . . 4.Nègres... 5. Australiens 6. Malais.. . . du béte)-; ils ont la singulière faculté de pouvoir plonger très longtemps dans l'eau. Chez eux, les maladies n'ont qu'un faible caractère inflammatoire. Celles qui les atta- quent le plus souvent sont les ophtalmies, la scrofule, le rhumatisme articulaire aigu, les affections du cœur, la phtisie, le tétanos, la Fleurësie, l'ataxie locomotrice progressive, ichtyose, la lèpre, l'éléphantiasis, certaines formes de délire imitatif et contagieux ; le pian, le béribéri; le choléra sévit sur eux comme sur les Européens, mais ils jouissent d'une grande immunité contre l'impaludisme. Les Po/i/nd«>ns, plus grands à l'E. qu'à rO. , sont d'une taille élevée et ont une tendance prononcée à l'obésité précoce. C'est une race 3ui est en voie de disparition tant à cause c la faible natalité et de la pratique de l'infanticide qu'en raison dos affreux ravages qu'exerce " la phtisie dans les îles fréquentées par les Européens. Cette phtisie par- court toutes ses pha- ses en trois ou qua- tre mois tout au plus et se termine toujours par la mort. Les autres af- fections communes en Polynésie sont : les rhumatismes, la pneumonie, la pleu- résie, la bronchite aiguë, la scrofule, l'ophtalmie, l'élé- phantiasis, la sy- philis et le pian, les ulcères des jambes, le mal des Sand- wich qui est une es- pèce de grippe, la variole , l'atrophie musculaire pro - gressive, les mala- dies de la peau et surtout la lèpre ; la fièvi-e intermittente est inconnue dans les îles polynésien- nes. Les naturels des deux Amériques sont menacés d'une disparition pro - chaîne par la sup- pression graduelle de leurs territoires de chasse et par les progrès de l'alcoo- lisme. Le goitre règne endémique- ment dans les An- des ; les maladies de la moelle épi- nière sont fréquen- tes chez les Guara- nis et la folie est très commune au Mexique. Diverses maladies de la peau af- fectent les Indiens des deux Amériques ; on signale dans le Nord la gale des Illinois, analogue à celle des épiciers, et dans l'Amé- rique du Sud, une sorte de vitiligo caracté- risée par des taches rosées, la décoloration de la peau et la diminution de la sensibilité. La variole et le typhus sont fréquents chez les Indiens. La fièvre jaune les attaque tout aussi bien que les Blancs ; quoique en grande partie réfractaires à l'impaludisme, ils le sont cependant moins que les Noirs. Dans les races blanches, nous n'envisa- gerons que la pathologie des Berbères ou Kabyles, des Arabes, des Juifs, des peuples blonds de l'Europe, des Celtes et de la po- pulation française en général. Les Berbères Kabyles, blonds ou bruns, résistent bien au froid. Ils ne sont pas exempts des fièvres intermittentes, mais celles-ci revêtent habituellement chez eux la forme quarte et non la forme quotidienne. Lbs Arabes, moins nerveux, moins impres- sionnables que les Kabyles, supportent mieux que ceux-ci les grandes opérations chirurgi- cales, et leurs plaies guérissent plus facile- ment. Eu raison de leur sobriété, ils sont souvent anémiques ; ils possèdent une grande tendance à la phtisie. La pneumonie revêt chez eux un caractère très grave; ils sont sujets à la variole et fréquemment en proie à la dysenterie, à l'hépatite, aux abcès du foie, aux hémorroïdes. l'armi les Juifs, il ne faut point considérer comme des Sémites les Israélites blonds qui no sont généralement que des Européens convertis, et c'est seulement chez les bruns que l'on doit rechercher les caractères de la race. Ces derniers se distinguent par leur gi'ande natalité, leur faible mortalité, leur CLASSIFICATION DE H /E C K E L 1. Nkgritos. 2. Niio-GUINKENS. • j 3. Mklanksikns. f ' i. Tas.ianiuns. i r >. Hottentots. ' i 0. BOSCHIMANS. / 7. Cafres-Zoulous. . i 8. béohuanas. ( 9. Cafres du Coxoo. ! 1 10. NiiGRES TlBOUS. ' 11. Ni-:GRKS .SOUDINME.NS 11?. SÉNÉOA.MBIENS. ( 13. NiGRITlENS. /:UIOKAT]ÛN VENANT l>v; CÔTÉ DE ; Malaccn, Philippines. Noiivelle-Cuiuéc.. . . Mélanésie Terre de Van-Diémen. Cap de Bonne-Espérance , Cap de Bonne-Espérance. . Afrique snd-orientale . . . Sud de l'Afrique centrale. Afrique sud-occidentale , Pays de Tibou Soudan Sénéf/ambie Nigritie 14. Australiens du Nhhd. l.'j. Australiens du Sud. 16. Mer des îles de la Sonde. 17. Polynésiens. 18. Madécassus. j 19. Indo-Chinois. 7. Mongols.. . .. . " 20. Coréo-Japonais. ) 21. Altaïques. 22. Ouraliens. 8. Hommes ques. . I 11. arcti- . , 3 hyperboréens. • • i 24. Esquimaux. / 2.Î . Nord-Américains.

26- Américains du Centre. 
27. SUD-AMÉRlCAINt;. 

( 28. Patagons. I

29. Dravidiëns du Dekkan 

I 30. CiNGALAIS. ! Nubiens i 31. Dongoi.ikns. I 32. FOULAHS. 9. Américains. . 10. Dravidiëns. 13. Méditerranéens., 33. Caucasiens.

U. Basques.

35. SÉMITES. 3B. iNDO-EuROl'ÉENS. Australie du Nord, Australie du Sud. . Archipel de la Sonde. Polynésie Madagascar Thibet, Chine .... Coréclapon Asie moyenne et du Nord. . Nord-Oiuist de l'Asie, Xord de V Europe, Hongrie. . . Nord-Est de l'Asie Extrême N. de VAmérique. Amérique du Nord . Xmérique du Centre Amérique du Sud Extrême S. de l'Amérique . Dekkan Ceylan Nubie Pays Foulah (Afr. centrale). Caucase Extrême Nord de l'E.rpaqne. Arabie, Nord de V Afrique. . Sud-Ouest de l'A sic, Europe. longévité remarquable, leur aptitude pour le négoce, les sciences, la musique. Ils peu- vent vivre sous tous les climats et se mon- trent sobres, économes, travailleurs. Us pa- raissent posséder une grande immunité à l'égard de la peste, du typhus, de la dysen- terie et des fièvres paludéennes. Le croup et le goitre sont moins fréquents parmi eux qu'au sein des populations au milieu des- quelles ils sont établis. On comprend chez eux la rareté du ténia due à leur abstention de la viande de porc; mais ils sont souvent atteints du diabète. L'aliénation mentale est plus fréquente chez les Juifs que dans les autres races, mais le suicide est rare. / Les hommes blonds d'Europe, qualifiés, suivant les temps et les lieux, de Gâtâtes, Cimmériens, Beiyes, Germains, Suèves, Ala- mans, Wisigollis, Burç/ondes, Franks, Saxons , Flamands, Normands. eXc, sont rapportés en bloc, mais peut-être un peu arbitrairement, à la race kymrique. On reconnaît en celle-ci une faculté de résistance à la douleur dé- montrée par une mortalité chirurgicale moi- tié moindre dans les hôpitaux anglais que dans les hôpitaux français. On signale dans la race ainsi définie la fréquence du diabète, des affections de l'aorte et du conir, de la carie des dents et, dans la population an- glaise, la fréquence de la goutte, l'existence de la. suette anglo-saxonne, et la gravité de la scarlatine; le cancer est moins répandu chez les peuples blonds que chez les Celtes, mais les maladicH de la peau y sont plus communes. Les Celtes brachycéphales de la Bretagne, de l'Auvergne, de la Savoie, etc., sont une race énergique et robuste qui n'a que peu d'infirmités et n'est sujette à aucune maladie spéciale. La pathologie de la population française considérée dans son ensemble a été ex- posée à l'article France. Nous nous bornerons ici à la compléter par les quelques remarque» suivantes: La mor- talité est plus faible dansleN.dela France que dans le S.; mais la phtisie est moins commune dans le S. que dans le N. Le N. fournit des soldats moins bien trempés que ceux du S. ; les her- nies, les varices , le varicocèlc, sont plus fréquents dans la partie septentrio- nale que dans le midi. La carie den- taire a son maxi- mum de développe- ment chez les Nor- mands et son mi- nimum chez les Cettes. Les dépar- tements ligures sont intermédiaires en- tre les uns et les autres. C'est dans les départements aquitains et ligures que la myopie est le plus fréquente. Le strabisme est moins rare au N. qu'au S. C'est le contraire pour le bégaiement , qui épargne plus nos départements du N.-E . que ceux du S.-E. ; il semble se propager en suivant tes routes des vents polaires de la Man- che et de l'Atlantique et celles du mistral. Quelques maladies affectent surtout certaines provin- Oiiest. Ouest. Nord-Ouest, Nord-Est. Nord-Est. Nord-Est. Nord. Nord-Est. Est. Sud-Est. Est. Est. Est. Nord. Nord. Ouest. Ouest. Est. Sud. Sud-Ouest. Sud. Sud-Est. Sud-Ouest. Ouest. Nord-Ouest Nord. Nord. Nord. Est? Nord ? Est. Est. Sud-Est. Sud? Est. Sud-Est. ces : il y a un grand nombre de calculeux en Lorraine; les convulsions sont fréquentes en Normandie et dans un groupe de départe- ments alpins, au nombre desquels sont la Savoie, les Hautes-Alpes, les Alpes-Mariti- mes et surtout les Hasses-AIpes. On peut y joindre le Vaucluse. La population de la So- logne, en raison de la nature de son sol, pré- sente une certaine faiblesse de constitution. Le Rhône, l'Ain et l'Isère, au contraire, sont remarquables par la vigueur de leurs habi- tants. Les départements qui comptent le plus de sourds-muets sont la Haute-Savoie, la Savoie, les Hautes-Alpes, le Cher, la Creuse, l'Indre-et-Loire ; ceux oii il y a le plus d'é- pileptiques sont la Lozère, les Landes et la Haute-Garonne. — Gr. Certaines expres- sions formées du mot tionme et d'un adjec- tif changent de sens suivant que l'adjectil est placé avant ou après le substantif tiomme. Telles sont les expressions suivantes : Brave homme, homme honnête et bon ; Homme brave, homme qui a de la bravoure, du cou-