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990 FfOMMEE HONDURAS. rage, de l’intrépidité. — Bon homme, homme qui a de la booliomie, de la simplicité dans les manière», qui est fort accomiiiodanl et avec lequel il est aisé de vivre : JloiiiDif Ijon, homme qui a de la bonté. — (irand ho/iiiiie, homme illustre par le génie ou par le caractère ; Homme r/iand, himune qui est de haute taille. — lliinniHi’ liomhii’, homme qui a de la probité ; lloimiic honnête, homme qui observe les règles de la politesse (cependant homme honnête a quelquefois le sens de honnête homme). — Un pauvre homme, un homme sans capacité , sans énergie ; Un hom)ne pauvre, un homme qui est dans la pauvreté, qui n’a point de fortune, point de ressources. — Dans l’ancien français, au nominatif singulier, le mol homme avait la forme hom, dérivée du nominatif latin homo : mais, par abus, on écrivait quelquefois homs an nominatif. A l’accusatif singulier, la forme unique était hotne, de l’accusatif latin correspondant hominem. Au nominatif pluriel, on disait et on écrivait li home, et à l’accusatif pluriel on avait les hommes. Notre nom ou pronom indéfini on n’est qu’une altération de l’ancien nominatif singulier hom, et par conséquent signifie proprement un homme. Voilà pourquoi il est masculin dans son sens général et habituel. — Syil. Homme de bien, celui qui s’applique à accomplir tous les préceptes de la morale : Homme d’honneur, celui qui se conforme aux lois et aux usages de la société dans laquelle il vit ; Honnête homme, celui qui se conduit suivant les principes de l’équité naturelle. De ces trois expressions, homme de bien est la plus générale ; elle comprend les deux autres comme espèces. — Homme de sens, homme d’un jugement et d’une intelligence supérieurs ; Homme de bon ,< !ens, homme qui a asseye de jugement pour se tirer à son avantage des affaires ordinaires de la société, mais qui peut n’avoir ni une intelligence hors ligne, ni une profondeur de jugement extraordinaire. — Déi". nommasse, hommée, hominien, hommaf /e, homnirtr/er, hommaf/ê. — Coinp.//o»H’ cide et 2, homicider. — Même famille : 0>i. hommée [homme], sf. Quantité de terre qu’un homme peut labourer en un jour. || Âne. mesure agraire. HOMO (g. 0(10 ;), préfixe qui signifie semhlahle, le même.

  • HOMOHRANCHE (pfx. homo + g. Spây-

/la, branchies), adj. 3 g. Qui a les branchies toutes semblables entre elles. — Smpl. Ordre de la classe des crustacés.

  • HOMOCEXTUE (pfx. homo + centre),

sm. Centre commun de plusieurs cercles. — Déi". Ilnmocentrique, homocentriqueynent. IlOMOCENTRIQUE(/io»iOcen<re),arf/’. 2,7. Qui a même centre : Les cercles homocentriqups sont aussi nommes cercles concentriques.

  • HOMOCENTRIQUEMENT [homoccntrique

+ sfx. ment), adv. D’une façon homoeentrique, autour d’un centre commun : Les planètes se meuvent homocenlriquenient autour du soleil.

  • HOMOCEHQUE (g. ô|iô{, semblable,

égal + xépxo ;, queue), adj. 2 .’/. et sin. Se dit des poissons qui ont la nageoire caudale soit simple, soit composée de deux lobes égaux disposés comme les deux branches d’une fourche ; dans tous les cas, la colonne vertébrale ne pénètre jamais dans le lobe unique ou dans chacun des deux lobes de cette nageoire. La plupart des poissons qui peuplent nos mers actuelles sont homocerques . Par opposition , on qualifie lyhélérocerque « les poissons dont la (jueiie se biturque en deux lobes illégaux. Les requins et les esturgeons sont hêlêrocerques. Les poissons des temps géologiques antérieurs HOMOCERQUE QUEUE DE CARI*K HÉTÉROCEBQUE QUEUE DE REQUIN à l’époque jurassique étaient hétérocerques. Les deux mots homocerque et hétérocerque ont été créés par Agassiz. (V. llétérocerque .) IIOMOUÈNE pfx. homo - - g . yévo ;, genre), adj. 3 g. De même nature : Hubslance hornoi /ène à une autre. Il P’ormé de parties semblables : Un tout homor/éne. || Composé de personnes dont les idées, les principes, les sentiments sont semblables : Ministère homof/êne. || En algèbre, on dit qu’un polynôme composé de termes prives do dénominateurs est hoynoyéne par rapport aux quantités littérales qui en font partie, lorsque la somme des exposants de ces quantités est la même pour tous les termes. Par exemple, le polynôme 4x^—2x’^y+y^ est homogène, parce que dans chacun de ses termes la somme des exposants de x et celui du second est 4. Plus généralement, x^+y n’est pas un polynôme homogène parce que le degré du premier terme est 2 tandis que celui du second est 4. Plus généralement, on dit qu’une fonction / (x, y, z,...) de plusieurs variables x, y, z,... est homogène par rapport à ces variables, lorsque, en multipliant celles-ci par une même indéterminée t, la fonction se trouve simplement multipliée par une certaine puissance de t, en sorte qu’on a identiquement f(tx, ty, tz,...) = <m fx, y, z,...) — On appelle équations homoyènes celles dont tous les termes sont du même degré par rapport aux variables cl à leurs dilîérentielles. — Déi*. Ilomoye’nêité. HO.MOGÉXÉITÉ (homoyène + sfx. lié], sf. Qualité de ce qui est homogène : L’homoqênêitê d’une population. HOMOGRAMME pfx./iO»iO-Fg.Ypà !Ji[ia, lettre), adj. Se dit des mots qui s’écrivent do la même manière et se prononcent d’une façon différente. Ex. : couvent et ils couvKNT. (Gr.) HOMOGRAPHIE (pfx. homo + g. ypiç =iv, écrire), sf. Propriété qu’ont certaines figures géométriques de se correspondre algébriquement de telle sorte qu’if y ait unité dans la correspondance. — Dér. Ilomor /raphique.

  • HOMOGRAPHIQUE (homographie), adj.

2 g. Se dit de faisceaux de droites concourantes, entre lesquels il y a homographie. Deux divisions de plusieurs points en ligne droite sont homographiques quand la loi île correspondance des points homologues est du premier degré. HOMOLOGATION {homologuer), sf. Action d’homologuer : Certains actes, concernant des mineurs, des femmes mariées, des faillis, ne sont exécutoires qu’après homoloqalion. HOMOLOGIE {homologue), sf Qualité de ce qui est homologue : L’homologie de deux figures. (Géom.) || Propriété des corps homologues. (Chim.) || Qualité d’organes ou d’éléments organiques, qui sont anatomiquement les mêmes d’une espèce vivante à l’autre ou analogues d’une région du corps à l’autre. (Anal.)

  • HOMOLOG10UE (homologie), adj. S g.

Qui a rapport à l’homologie : L’anatomie homologique est ta même que l’anatomie comparée. HOMOLOGUE (pfx. homo + g. Xéyoç, rapport), adj. 2 g. Se dit des côtés de deux triangles semblables qui sont opposés à des angles égaux : Deux triangles semblables ont leurs cotés homologues proportionnels. — Se dit aussi des côtés de deux polygones semblables adjacents à des angles égaux chacun à chacun, ainsi que des arêtes de deux polyèdres semblables résultant de l’i n tersection de faces semblables dans les deux polyèdres. (Géom.) || Corps, organes homologues, qui remplissent les mêmes fonctions. — Dér. Homologie, homologique, homologuer, homologation. HOMOLOGUER (g. ôiio),OYtîv, confirmer), vt. Donner à un acte fait par des particuliers la force d’un acte fait en justice : Homologuer une sentence arbitrale. HOMONYME (pfx. homo -( - g . ù’vj(ia, nom), adj. et s. S g. Qui porte le même nom : // est mon homonyme. || Mots homonymes, ceux qui, sans avoir le même sens, ni la même origine, ni la même orthographe, se prononcent delà même manière : vtR, vkrre, VEUT, VKKs sotil homonymcs. (Gp.) — Din’. Homonymie. HOMONY.MIE {h(nnonyme), sf Qualité de ce qui est homonyme : L’homonymie de» noms propres a souvent des inconvénients. HO.MOPHONE (pfx. homo -( - g. ^wvr,, voix),adj.2g.Quialemêmeson : .S yllabes iKjmophones. — Dér. Homophonie. HOMOPHOME {homophone), sf Similitude de sons : V homophonie de deux mots. (Gr.) Il Musique de voix ou d’instruments qui sont à l’unisson.

  • HOMOTHERMAL, ALE (pfx. homo -J thenniil),

adj. Qui a la même température : Vans les profondeurs de la mer, certaines couches d eau sont homothermales.

  • HOMOTHÉTIE (g. iiio ;, semblable -f

TiO>]p.t, je place), sf. Qualité de figures géométriques semblables di.sposées de telle sorte que les lignes joignant les points homologues soient concourantes.

  • ’HON, interj. qui marque le mécontentement,

et, quand elle est repétée, la surprise ou l’irrésolution. ’ HO-NAN, 113 350 kilom . carrés, 22 1 1 5 827 hab., provinœ de l’intérieur de la Chine, arrosée par le Hoang-ho et dont la partie occidentale est montagneuse ; capit. Kaï fong-fou. — La ville de Ho-nan, située dans cette province, est regardée par les Chinois comme le centre de la terre. ’HONCHETS, smpl. (V. Jonchets.) HONUSCHOOTE, 3472 hab. Ch. -l. de c, arr. de Duiikerque (Nord), près de la frontière belge et du canal de la Basse-Colme. Victoire des Français sur les Anglais (8 septembre 1793). ’HONDURAS (golfe ou baie de), 332 kilom. de largeur, golfe formé par la mer des Antilles sur les rôles de l’Amérique centrale. H baigne l’État de Honduras, le Guatemala et le Honduras britannique. Navigation dangereuse à cause des bancs de sable et des rochers dont il est parsemé. ’HONDURAS, 120480 kilom. carrés, 3.t1 700 hab., petite république de l’Amérique centrale. Baignée au N. et au N.-E. par la mer des Antilles, elle a pour bornes au N.- O. et à l’O. le Guatemala, au S. - O . le Salvador, au S. la baie de Fonseca, sur l’océan Pacifique, au S. -E . le Nicaragua. Le pays forme un plateau très inégal, dominé par plusieurs chaînes de montagnes dont le massif central se dresse près des frontières du Guatemala ; les côtes, généralement plates, ont un développement d’env. HTiQ kilom. sur la mer des .Vntilles et de moins de 100 kilom. sur le Pacifique. Les principaux cours d’eau sont : le Chamelicon, qui se déverse dans l’Atlantique ; YUlua, le rio Aguan, le Patuca, etc. La contrée peut se partager, d’après la conliguration du sol, en trois régions : la région des plaines vers le Pacifique, celle des plateaux à l’intérieur, les vallées alluviales et les côtes de la mer des Antilles. Le climat est brûlant et sec dans la première région, frais et salubre dans la seconde, humide et malsain dans la troisième. Le Honduras est riche en gisements métallifères : argent, cuivre, plomb, fer, antimoine, charbon de terre. Parmi les produits du sol, on distingue : les bois d’ébénisterie et de teinture, le caoutchouc, la salsepareille, l’indigo, le tabac, le mais. De grandes quantités de bestiaux paissent dans les savanes. Le commerce consiste dans l’exportation de l’or recueilli en paillettes dans les rivières qui descendent vers la mer des Antilles ; de 1 argent extrait des mines, de l’indigo, du bétail, des bois, des cuirs, des fruits, bananes, noix de coco, limons, oranges. La population est surtout formée par les descendants des Indiens indigènes et par ceux des conquérants espagnols ; quelques tribus sauvages habitent non loin du littoral de la mer des Antilles et plusieurs milliers de Caraïbes sont épars sur la côle. — Capit. Teguciqalpa : villes principales : Comayagiia, et Trujillo, port sur un havre formé par le