Page:Larive - Dictionnaire français illustré - 1889 - Tome 1, part. 3, franch-hyst.djvu/243

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

996

HORLOGER — HORNES.

fe

12 dents engrèneront avec 12 dents de la petite moyenne ; mais si 12 dents de cette petite moyenne engrènent en 60 secondes, une senle dent engrènera en 12 l’ois moins de secondes, c’i^st-à -diro en o secondes, et les 110 dents dont est garnie la petite moyenne engrèneront en 90 fois 5 secondes, c’est-à dire en 450 secondes ou en 7 minutes -. La

petite moyenne exécutera donc un tour complet en 7 minutes - .

On verrait de la même

manière que le pignon de la petite moyenne ayant 12 dents et la l’ouo des minutes 96 dents, le temps nécessaire à cette roue I)our faire un tour sera

75X96

.-

— = 60 minutes ou une heure.

z

On verra de même que la roue de temps fait un tour en 7 heures ;z et que la roue du tambour en fait un en 53 heures. En multipliant ce dernier nombre par celui des tours que fait sur le cylindre la corde où est suspendu le poids moteur, on connaîtra le temps pendant lequel l’horloge pourra marcher sans avoir besoin d’être remontée. Pour la sonnerie d’une horloge, il existe un mécanisme spécial analogue à celui qui fait marcher les aiguilles sur le cadran, mais un peu plus compliqué que celui-ci. Un poids moteur attaché à la coi’de P (lig. 7) s’enroule sur le cylindre A dont l’axe porte la roue B. Celle-ci engrène avec un pignon C qui fait tourner la roue D, ajinelée roue de compte. Au moyen du pignon È, cette roue D met en mouvement la roue F, dite roue de cheville, arce qu’il y a des chevilles implantées sur le plat d’une partie de sa circonférence ; par l’intermédiaire du pignon G, la roue F tait tourner la roue H appelée roue d’éloleau, du nom d’une cheville qu’elle porte. Enfin cette roue H, en agissant sur le pignon J, détermine la rotation de la roue K ; celle-ci fait mouvoir le pignon h dont l’axe est surmonté de deux ailettes M constituant un volant et destinées à rendre le mouvement uniforme par l’elïet de la résistance qu’elles éprouvent de la part de l’air. En outre, sur l’axe de la roue de compte D se trouve fixée, derrière D, une autre roue appelée le chaperon. Ce chaperon k a sa circonférence entamée par des entailles profondes, inégalement espacées et qui ont pour fonction d’arrêter l’appendice d’un levier dont il sera question tout à l’heure. Le chaperon tourne très lentement et de façon à ne faire qu’un tour entier dans l’espace de 12 heures. C’est dire que, pendant que l’horloge sonne, il ne tourne q^ue d’un petit arc. A droite des rouages, la ligure montre deux systèmes de levier. Parmi ces leviers, il en est deux qui peuvent tourner autour de l’axe o. Ce sont : 1» le levier ijj auquel est fixé transversalement un appendice ou couteau terminé par une dent qui peut pénétrer dans les crans du chaperon et arrêter ainsi tout le rouage de la sonnerie ; 2» un autre levier, invisible sur la fiuure, faisant corps avec gj et dont l’extrémité peut être saisie par une cheville placée sur la circonférence de la roue des heures du rouage principal. Deux autres leviers peuvent tourner autour de l’axe A ; l’un, /, est suffisamment long pour que les chevilles de la roue F en soulèvent l’extrémité ; l’autre n’est que le manche du marteau, manche flexible et élastique et qu’un ressort ramène à sa position d’équilibre lorsqu’il en a été écarté. Pendant tout le temps que l’horloge ne doit pas sonner, le rouage des heures ne fonctionne pas. En voici la raison : La cheville de la roue d’étoteau bute alors contre l’extrémité supérieure du levier gj

et ’tous les engrenages de la sonnerie se trouvent arrêtés ; mais lorsqu’arrive le moment oii l’horloge doit sonner, la cheville de la roue des heures écarte vers la droite le levier invisikle sur la figure qui est derrière le levi«r gj. Elle pousse du même coup ce dernier qui fait corps avec lui et qui, s’eloignant de la roue H, permet à celle-ci d’obéir à l’action du poids moteur et de faire tourner toutes les autres roues de l’engrenage. Alors une cheville de la roue F soulève le levier /. En même temps que celui-ci, le manche du marteau se déplace vers la droite, mais le ressort le repousse à gauche ; en vertu de sa vitesse acquise et de son élasticité, il dépasse sa position d’équilibre et le marteau m vient frapper un coup sur le timbre ^ Les roues de la sonnerie continuant à tourner, une nouvelle cheville de la roue F soulève encore le levier l et le timbre sonne un second coup. Il en est ainsi tant que le cliaperon, dans sa rotation lente, ne vient point placer une entaille en face du couteau que porte le levier gj. Mais dès que la dent qui est au bout de ce couteau a pu se loger dans cette entaille, tout le mouvement est arrêté et l’horloge cesse de sonner. Pendant qu’elle ne sonne point, la dent du couteau ne fait que glisser sur la circonférence du chaperon en décrivant un arc d’autant plus long que l’horloge a plus de coups à sonner. Lorsque l’horloge doit sonner les demies, la roue des heures du rouage principal, au lieu d’une seule cheville, en porte deux situées aux extrémités d’un même diamètre.

Aujourd’hui on peut employer l’électricité dans la marche des horloges de deux manières différentes : 1» en faisant en sorte que l’heure marquée par une horloge ordinaire Fig. 7.

HORLOGE

MÉCANISME DE LA SONNERIE

soit transmise à un cadran placé à une distance quelconque de cette horloge ; 2» en entretenant le mouvement du pendule d’une horloge par l’action d’un courant électrique. Dans ce dernier cas, on a Yhorloge électrique proprement dite. Pour résoudre le premier problème, on utilise le mouvement d’oscillation du pendule d’une horloge ordinaire de façon à produire toutes les secondes un courant électrique instantané dans le circuit duquel on introduit un électro-aimant qui agit sur un levier de fer ; ce levier fait avancer une aiguille d’une division sur un cadran, absolument comme dans les télégraphes électriques un levier analogue fait passer l’aiguille d’une lettre marquée sur le cadran à une autre lettre. 11 est évident qu’une fois qu’on a obtenu le mouvement de l’aiguille des secondes, on peut, par des rouages convenables, faire tourner sur le même cadran une seconde aiguille qui indiquera les minutes et une troisième qui marquera les heures.

Dans les horloges électriques proprement dites, le mouvement du pendule est entretenu par un petit poids qui agit à intervalles égaux sur la partie supérieure de la tige de ce pendule. Chaque fois que ce petit poids vient à buter contre cette tige, il la pousse dans un certain sens et maintient ainsi l’amplitude des oscillations. Le petit poids monte et descend alternativement par suite de l’action d’un électro-aimant sur une pièce de fer faisant partie du circuit du courant. Quand le pendule est poussé par le petit poids, ce courant se trouve rompu et le petit poids remonte ; mais à l’oscillation suivante, la tige du pendule vient de nouveau en contact avec le poids, et le courant recommence à traverser l’appareil. (V. Ti’légraphe.) — Dér. Horlof/er, hortrigère, horlof/erie. HORLOGEK (vx fr. h’orlogeur, de horloge), sm. l’elui qui fait, répare ou vend des horloges, des pendules, des montres : lieaumarchnis élnil ftla d’un horloger. IIOHI.OGËKE [horloger), i/^. Femme d’un horloger.

IIOKLOGEKIE (horloger), sf. L’art do faire des horloges, des pendules, des montres. Il y a en France plusieurs écoles d’horlogerie : l’école nationale de Cluses l’Haute-Savoie) ; l’école de Hesancon, subventionnée par la municipalité ; l’école de Paris , subventionnée par la chambre syndicale de l’horloçerie. Enfin des écoles d’horlogerie ont été annexées à quelques écoles professionnelles : ainsi à Anet (Eureet-Loir), à Nantes, école Notre-Dame, à Chamounix, etc., etc.

|| Tout objet que l’a-

brique l’horloger ; L’horlogerie de Genève. Il

Commerce, boutique d’horloger : S’enrichir dans l’horlogerie.

IIORMIN (g. wpn’vov), sm. Plante du genre sauge à feuilles crénelées et velues, à fleurs violettes et pourpres. C’est le salvia horminum des botanistes qui croit dans la région méditerranéenne.

HORMIS^ hors - - mis) , adv. et prép. Excepté : Personne n’entra, hortnis deux ou trois.

Hormis que, loc. conj. Si ce n’est que.

HORMISDAS, nom de quatre rois de Perse dont le dernier, HoRMisnAS IV (379- 592), fils de Chosroès le Grand, fut détrôné et mis à mort par ses frères pour avoir perdu la plupart des conquêtes de son père. HORMISDAS, paiie de 514 à 523. HORN, nom de deux familles célèbres de la Suède. —

Gustave, comte de Horn

(^1592-16o7), fut l’un des meilleurs généraux au roi Giistavi’-Adol]ihe.

Frédéric de

Horn (1725 1796), général suédois, se mit au service de la }• ranee, dérida de la victoire d’Hastenbeck (1750), puis retourna en Suède où il devint le conseiller écouté du roi Gustave 111.

’HORN (cap), pointe au S. de la Terre de Feu (Amérique du S.). Ce cap, formé par un ilôt rocheux de médiocre élévation, fut aperçu en 1578 par le célèbre marin anglais Francis Drake ; le nom qu’il porte lui a été donné en 1G16 par Schouten et Le Maire, en l’honneur de la ville de lloorn. en Hollande, où leur expédition avait été organisée.

’HORNBLENDE (mot allemand formé de horn, corne + blinden, aveugler), sf. Minéral du groupe des amphiboles, qui cristallise en prismes obliques clivables parallèlement à leurs pans sous un angle d’environ 124». ha. hornùlende est un triple silicate de chaux, de magnésie et de protoxyde de fer, et contient en outre le plus souvent de l’alumine et des bases alcalines. Quand elle se présente en masse, elle est d’un noir de corbeau ou de poix ; mais en lames minces, elle parait d’un vert foncé ou bi-un. Dans les roches elle se trouve ordinairement en cristaux fibreux qui ont l’aspect du charbon de bois. Sa poussière est d un gris vcrdâtre ou brunâtre. Elle fond au chalumeau en un émail noir. La hornblende est un élément essentiel de plusieurs roches ignées telles que les syénites, les diorites, les andésites, etc. Elle se rencontre en outre dans les roches volcaniques, trachytes, basaltes, laves modernes, ainsi que dans certains calcaires saccharoides. Sa densité varie de 3 à 3,5 et sa dureté est à peu près égale à celle de l’acier.

’HORNES (Philippe de Montmorency-NivELLE, COMTE de) (1522-1368), puissant seigneur des Paya-Bas, que Philippe II fit dé-