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1006 HOUILLERE HOURVARL miiljlp. La rëpartition d'une lumière Toilëe {)ar les vapeurs acjueuses dont élait saturée 'atniospliéie, la fréquence et la violence des pluies, l'abondance de l'acide carbonique répandu dans l'air, imprimaient à la végé- tation une vigueur qu'elle n'a jamais pré- sentée depuis. L'humidité du climat, jointe à une chaleur étouffante, développait chez tous ces végétaux des tissus mous, et seu- lement une faible épaisseur de bois. Tantôt leurs tiges devenaient tistiilcuses par la dis- parition de la moelle, tantôt ils se revêtaient d'une écorce dont l'épaisseur était prodi- gieuse. Toutes ces circonstances étaient favo- rables à la prompte décomposition des tiges et à leur transformation en charl)on de terre. Une partie de l'acide carbonique con- tenu dans l'air en si grande abondance en était peu à peu éliminée pour n'y plus faire retour; aussi a-t -on pu dire que Vé/jor/uc houillère fut l'ère do la purification do l'at- mosphère. La diiréreni:e des climats n'exis- tant pas encore sur la terre et la chaleur y étant partout égale, la flore de l'étage houil- 1er se retrouve partout identique et se com- pose des mêmes espères, aussi bien au Groen- land et au Spit/.berg que dans nos contrées tempérées et sous le ciel des tropiques. La plupart des géologues s'accordent au- jourd'hui à considérer le teiTain permien ou pénéen, faisant immédiatement suite à l'étape houiller, comme un simple prolongement de celui-ci. 'HOIIILLÈIIE [houiller), sf. Mine de houille : Les houillères se trouvent sur te pourtour des terrains granitiques ou schis- leux. (V. France et Houille.) 'HOUILLIÎIIU [houille), sm. Ouvrier qui extrait la houille. 'HOUILLElJX, EUSE (houille), adj. Qui contient de la houille : Terrain houil- leux. 'HOIILANT. (V. Uhtan.) 1. 'HOULE (bas-bret. noul, vague), sf. Ondulation de la surface de la mer après unetempiHe:Ilyadelahoule. || Vague formée par celte ondulation : De yrosses houles. — Déi". Houleux. 2. *HOULE ^1. ollà), sf. Espèce de mar- mite. «HOULETTE (bl. agoletta, dm. de ago- lum, houlette), sf. Bâton de berger terminé par un fer en gouttière et servant à jeter des mottes de terre aux moutons qui s'écartent. — Fig. Métier de berger : Porter la houlette, être berger. || Petite bêche : La houlette des jardiniers consiste en utie lame de fer ar- rondie à son e.rtrémite' et creusée en gout- tière. «HOULEUX, EUSE [houle), adj. Agité par la houle : Mer houleuse. ' HOU LGATE, dans la commune de Beuze- val (Calvados), station ,de bains de mer des côtes de la Manche. Etablissement hydro- thérapique; casino.

  • 'HOULOCK [x), sm. Grand singe du

genre gibbon, à la voix sonore et agréable, qui, comme ses congénères, habite les ré- gions chaudes, basses et humides de l'Inde anglaise, de l'Indo-Chine et des îles de l'Ar- chipel de la Sonde. Le houlock est l'hylo- hates leuciscus des naturalistes. Il a le carac- tère doux de la plupart des gibbons et on le réduit aisément en domesticité. 'HOULQUE ou «HOUQUE (1. holcus, nom par lequel Pline désigne une plante à laquelle il attribue la propriété de faire sor- tir les épines enfoncées dans les chairsl, sf. Genre de plantes graminées vivaces dont deux espèces, la houlque laineuse et la houlque molle, entrent dans la composition de nos prairies naturelles. Toutes deux ont une tige mollement pubescente et velue aux noeuds. Elles portent des fleurs groupées en une panicule dressée et ovoïde, composée d'épillets pédicellés. Chacun de ces épillets renferme deux fleurs, l'une supérieure et mâle, munie d'une arête, l'autre inférieure et hermaphrodite, sans arête. Voici en quoi ces deux espèces de houlque diffèrent l'une de l'autre : la houlque laineuse a une souche cespiteuse, non traçante, et la houlque molle a un rhizome longîiement traçant ; dans la houlque laineuse, l'arête de la'fleur mâle ne dépasse pas ou dépasse à peine les glumes, tandis que dans la houlque molle l'aréte de la fleur mâle dépasse longuement les glu- mes. Dans les deux espèces, cette arête est recoui'bée. La houlque laineuse et la houl- que molle croissent naturellement dans les lieux herbeux, les prairies et les pâturages, La première réussit surtout dans les terrains frais et même humides, et la seconde dans les sols argileux peu fertiles. Quand on les introduit dans les prairies, on sème leurs graines à raison de 1.1 à 20 kilogr. par hec- tare. La houlque laineuse fournit un four- rage de bonne qualité; mais la houlque molle ne donne qu'un fourrage médiocre. On attribue à la présence de la houlque laineuse la haute valeur des herbages du pays de Bray. ' HOU-XAN, 21.Ï 555 kilom. carrés, 2 100 604 hab., province de la région méridionale de la Chine; capit. Tchang-cha. C'est un pays généralement montagneux dans lequel se trouve un lac de plus de 5 000 kilom. carrés.

  • «HOUP, interj. pour appeler quelqu'un

ou exciter un cheval : Uoup là ! — Dér. IIou- per. «HOU-PÉ, 179 946 kilom. carrés, 33 365000 hab., province de la Chine centrale dont le sol est en général bas et plat; capit. Vou- Tchang-fou. «HOUPER [houp), vt. Appeler en criant houp. «HOUPPE (db. de huppe), sf Touffe de fil de laine ou de soie : La houppe d'un bon- net. Il Touffe de plumes sur la tête de cer- tains oiseaux. || Touffe de clieveux, de poils : Riquet h la houppe est un personnage d'un conte de fées. || Cime d'un arbre : La houppe d'un arbre. Papille terminant un nerf : Houppes nerveuses. — Dér. Houppette, houp- pev, houppee.

  • « HOUPPÉE [spf de houpper), sf Légère

écume qui se forme par le clioc des vagues. Il Prendre la houppée, saisir le moment oij la vague est haute pour s'approcher d'un vais- seau ou descendre dans une embarcation. (Mar.) «HOUPPELANDE [x) , sf Vêtement de dessus, ample, ouaté, porté surtout par les ecclésiastiques : Une chaude houppelande de drap. «HOUPPER [houppe), vt. Arranger en houppes : Houpper de la laine,

  • ' HOUPPETTE (dm.de/iot«pjDe),.?/'. Petite

houppe.

  • 'irOUQUE. {V. Houlque.)
  • «HOUR (autre forme de hourd), sm.

Hangar où l'on travaille le bois : Hour de sabotier. «HOURA. (V. Hourra.) «HOURAILLER [houret) , v i. Chasser avec des hourets. «HOURAILLIS [hourailler) , sm. Mau- vaise meute.

  • «HOURD (ail. hih'de, claie), snn. Ou-

vrage de fortification du moyen âge, qu'on établissait, an moment de soutenir un siège, à la partie supérieure des courtines de l'en- ceinte d'une ville, ou dont on entou- rait le sommet d'une tour. Le hourd était une galerie en char- pente et cou- verte , appliquée à la manière d'un encorbellement ou, si l'on veut, à la façon des écha- faudages em- ployés de nos jours dans la ma- çonnerie , contre le parement exté- rieur du rempart, à peu près au HOURD niveau des cré- neaux. Le hourd était donc en saillie sur le nu du mur de la courtine et en surplomb sur le fossé qu'il commandait verticalement. Pour le con- struire, dans des trous percés dans le rempart au-dessous des créneaux, on introduisait, par un de leurs bouts, de grosses pièces de char- pente qui, se trouvant perpendiculaires au mur et en bascule, remplissaient l'office des boulins de nos échafaudÉiges actuels. Sur ces charpentes, on posait des madriers qui for- maient le plancher de la galerie; d'autres madriers, empilés les uns sur les autres, ea constituaient la clôture antérieure. Le tout était recouvert d'un toit à une seule pente qui se prolongeait par-dessus le rempart, dans l'intérieur de la place, de manière à abriter le chemin de ronde. Ce toit était fait de madriers sur lesquels on posait des tuiles ou des ardoises et, pîu--dessus celles-ci, si l'on craignait l'envoi de projectiles incen- diaires, on étendait des peaux fraiclies, de grosses étoffes de laine, ou bien on mettait une couche de fumier ou de gazon. Les sol- dats qui devaient défendre le hourd y péné- traient par les créneaux. Lorsque les assié- geants étaient arrivés dans le fossé et tout a fait au pied du rempart, on faisait tomber sur eux de crosses pierres ou on leur jetait de la poix fondue, de l'huile bouillante, par des mâchicoulis pratiqués dans le plancher du hourd. En même temps des aichers et des arbalétriers lançaient des flèches et des traits par des archéres ou meurtrières dont était percée la face antérieure de la galerie. Les hourds n'étaient pas ordinairement à demeure. On les posait seulement en temps de guerre, et ils étaient démontés en temps de paix. S'ils étaient permanents, on les hourdait en maçonnerie et on les couvrait d'une toiture d'ardoises. Dès le xii" siècle, on remplaça les madriers faisant oilice de boulinset sur lesquels reposaient les hourds, par des consoles en pierre encastrées en encorbellement dans la courtine. Souvent aussi, pendant le xiii" siècle, on construisit des hourds à deux étages séparés l'un de l'autre par un plancher horizontal, et l'étage supérieur avançait en saillie sur l'inférieur. Les hourds de charpente furent employés pour la défense des places depuis le xi» siè- cle jusqu'au commencement du xiv. Vers cette époque, on les remplaça par des mâ- chicoulis avec mur de garde en pierre. Néanmoins, en Allemagne, en Suisse et dans nos provinces de l'Est, les architectes mili- taires continuèrent à construire des hourds en bois pendant les xiv", xv et xvi siècles. Ces hourds étaient ordinairement établis sur la tête des murs et non au niveau des créneaux comme pendant le xii" siècle et le xiii". Il l5chafaudage en forme de galerie couverte. — Gr. Au moyen âge, hourd s'é- crivait souvent hourt avec un t. La chute de ce t & produit la forme hour qui est restée dans la langue et qui signifie /(««^«r oii l'on travaille le bois. — Dér. Houi-, hourder, hourdage, hourdis. «HoilRDAGE [hourder) ou «HOURDIS, sm. Maçonnage grossier de moellons ou de plâtras ' : Hourdage au mortier, au ciment.

Couche de plâtre sur un lattis. «HOURDER (ail. hùrde, claie', vt. Lier ensemble des matériaux avec du plâtre, du mortier. || Remplir de plâtre, de briques, etc., les intervalles entre des solives, des poteaux : Hourder un plancher. — Dér. Hourdage, hourdis, hourd, hour. «HOURET [x^, sm. Mauvais petit chien de chasse : !'ous l'avons rencontré .tuivi de ses hourets. — Dér. Hourailler. houraillis. «HOURI (pers. Ao!"(n, qui a les yeux noirs de la gazelle), sf. Femme du paradis de Mahomet. — Fig. Femme très belle : Une houri. «HOURQUE iholland. hullô, sf Grand bâtiment de transport à fond plal. || Toui navire mal construit et marchant mal. «HOURRA, * «HURRA ou «HURRAII (allem. hurrati : slave hu-raj, au paradis!}, sm. Cri de guerre des Cosaques. |] Cri de joie des marins anglais en l'honneur de leurs chefs ou d'un visiteur d'importance. || Cri d'acclamation ou d'imprécation : Être accueilli par des hourras. «HOURTIN, forêt domaniale de la Gi- ronde", peuplée de pins maritimes. 3775 hec- tares. «HOURVARI [x), sm. Cri des chasseurs pour ramener les chiens sur la voie : Sonner un kourvari. || Ruse d'un animal chassé qui fait un hourvari lorsque, pour tromper les chiens il retourne sur ses premières voies.