Page:Larive - Dictionnaire français illustré - 1889 - Tome 1, part. 3, franch-hyst.djvu/29

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

782 GALVANOPLASTIE — GAMBIE. divisions d’un cadran vertical. Le pins commode de ces galvanomètres à cadran est le galvanomètre vertical à flëau de M. Bourbouze, dont les indications sont bien visililes de loin. (JALVANOPI.ASTIK (C.nlmni + g. lù.in- <j£iv, former), sf. I/art d’etrectucr sur un olijct quelconque, au moyen d’nn courant électrique, le dépôt d’une couche de métal se moulant exactement sur la surface de cet objet. La galvanoplastie diffère de l’électrochimie en ce que le dépôt métallique n’est point, comme dans celle-ci, adhérent à l’objet, et peut en être facilement séparé. Le principe de la galvanoplastie est absolument je même que câui qu’on applique à la dorure et à l’argenture galvaniques ; le métal que l’on dépose est ordinairement du cuivre provenant de la décomposition d’un biiin de sulfate de cuivre par le courant constant d’une pile de Daniell. L’objet N servant de moule, légèrement huilé et mis en communication avec le pôle né gatif, plonge dans le bain de sulfate de cuivre ; lo pôle positif pénè- tre ég.a -I ement dans ce bain et se GALVANOPLASTIE termine par une laïuo de cuivre P dite anode qui se dissout dans le bain à mesure que celui-ci perd du métal, et maintient constante la composition de ce bain. Quand on a obtenu un dépôt suffisamment épais, on arrête l’opération et on enlève ce dépôt de dessus le moule avec lequel il n’adhère que très faiblement à cause de la couche d’huile. On peut, par la galvanoplastie, obtenir la reproduction fidèle d’un bas-relief, d’un vase quelconque, d’une statue, d’une médaille. A cet effet, on se procure une empreinte de l’objet en coulant sur celui-ci du plâtre, de la cire fondue, de la gélatine ou, ce qui est bien préférable, en appliquant sur l’objet soit à la main, soit au moyen d’une presse, de la gutta-percha ramollie par la chaleur. On se procure de la sorte un moule en creux dont il n’y a plus qu’à mctalliscr la surface pour la rendre conductrice de l’électricité. On parvient à ce résultat en la frottant avec un pinceau ou une brosse imprégnée de plombagine en poudre impalpable. On peut encore mctalliscr le moule en l’humectant d’une dissolution d’azotate d’argent et en réduisant ensuite cette dissolution ])ar l’acide suKhydrique ; il se forme alors une mince couche de sulfure d’argent qui conduit aussi bien à l’électricité que la plombagine. Lorsqu’il s’agit de reproduire par la galvanoplastie une sculpture en ronde bosse, par exemple une statue, un groupe de personnages, etc., on emploie un moule com]iosé de plusieurs pièces dont chacune fournit une partie de la statue ou du groupe : il n’y a plus ensuite qu’à rapprocher ces parties et à les souder entre elles. On peut aussi liiire une ronde bosse en une seule fois en introduisant dans le moule, sans qu’il le touche, une sorte de second moule en plomb remplissant l’office d’anode insoluble. Le travail de galvanoplastie le plus important qui ait été exécuté jusqu’à présent par la maison Christofle a été la reproduction en cuivre des bas-reliefs de la colonne Trajane. C’est aussi au moyen de la galvanoplastie qu’ont été obtenues les statues colossales qui décorent le Grand Opéra de Paris et les portes de l’église de Saint-Augustin. L’une des plus heureuses applications récentes de ce nouvel art est celle oui consiste à obtenir un cliché métallique d’une gravure sur bois. Voici comment on y parvient : On prend avec de la guttapercha l’empreinte de la gravure ; on métallisé ce moule avec de la plombagine et on l’expose dans le bain à l’action du courant de la pile. Au bout de quelques heures, on a un cliché de cuivre dans lequel on coule un alliage de plomb et d’antimoine identique à celui dont sont faits les caractères d’imprimerie. Ce nouveau cliché est assez résistant pour supporter le tirage de 80 000 épreuves. Lorsqu’on veut iej)roduire une planche gravée sur cuivre, il n’est pas nécessaire de passer par l’intermédiaire du moule de guttafierena ; il suffit d’exposer quelques instants a planche aux vapeurs de l’iode afin d’empêcher l’adhérence, puis de plonger la planche même dans lo bain. Cela donne un moule eu relief sur lequel on opère de la même façon afin d’avoir une copie exacte de la planche originale ; on peut de la sorl« multiplier celle-ci autant qu’on le veut. Mais il y a plus : la galvanoplastie peut servir pour graver en taille-douce sur le cuivre. Dans ce but, on prend une planche de cuivre unie et on l’enduit d’une mince couche de vernis sur laquelle on trace, avec une pointe, le dessin que l’on veut produire. On met cette plaque comme anode solublc dans le bain de sulfate de cuivre. Elle se creuse alors aux endroits où le vernis a été enlevé par la pointe ; la planche se trouve ainsi faite d’elle-même, et l’on a évité les inconvénients de la gravure à l’cau-forte. On peut graver sur l’acier par un procédé tout semblable. M. Gillot est parvenu à eft’ectuer la gravure en relief sur zinc de la façon suivante : Une épreuve lithographique sur papier de chine est reportée sur une plaque de zinc polie dont on a recouvert l’autre lace d’nn vernis ; la lame de zinc est plongée d.ins l’eau acidulée par l’acide azotique et rongée sur tous les points oii l’encre du dessin ne la protège point. Puis on recouvre d’un vernis les portions rongées et on plonge la plaque dans un bain de cuivre rendu alcalin par l’action du courant. Il se dépose du cuivre sur les lignes du zinc qui sont restées en relief, et on a ainsi une planche cuivrée qui peut servir à tirer des épreuves. — Dcr. GalianoplasUque.

  • GALVANOPLASTIQUE (ç/alvanoplaslie),

(idj. 2 g. Obtenu par les procédés de la galvanoplastie : Cuivre f/ah’anoplastiquc. Planche qalvanoplasiique . GAlVaNOTHÉUAPIE [Galrani + thérapie), sf. Application du galvanisme au traitement de certaines maladies.

  • ( ;ALVANOTYPEH(Gafca ?ii -I - g. tjtio ;,

caractère) , vt. Tremper un cliché dans un bain de zinc pour le préserver de l’oxydation. Il Métalliscr l’empreinte prise au moyen de la galvanoplastie. (Néol.) — Syn. Galvaniser. GALVAUDER {x vt . Réprimander avec hauteur (vx). || Mettre en désordre, gâcher, gâter : Galvauder .<ion ouvrage. — Se galvauder, vr. Fréquenter des cabarets de bas étage : // . fc galvaude toutes les nuits. — Dér. Galvaudeur.

  • GALVAU1)EUR, EUSE [galvauder), s .

Celui, celle qui fréquente les cabarets de bas étage. (Pop.) GALVESTON, 1,500 kilom. carrés, baie (lu golfe du Mexique, sur la côte du Texas (lOtats-Unis). Un ecueil sous-marin la coupe du S. au N. et ne laisse que quelques pa.s sages pour la communication de 1 E. à l’O. GALVESTON, 22253 hab., ville et port du Texas (États-Unis), à la pointe N. -K. de l’île du même nom ; ch. -I. de comté. Cette ville, de fondation récente (1836), est importante par son commerce ; un pont de chemin de fer la relie à la terre ferme. GALVVAV, 15600 hab., ville et port sur la côte 0. de l’Irlande, ch. - l. de comté, presque aufonddelabaiedemêmenom ;ch.defer sur Dublin. Pèche du hareng et du saumon. GAMA (Vasco de) (1450-1525), célèbre navigateur portugais qui doubla, en HSl, le cap de Bonnc-Espéiance et créa des établissements dans rilindouslan. Nommé vice-roi des Indes après avoir été laissé dans l’oubli durant vingt et un ans, il ne survécut que peu de temps à cette tardive réparation. GAMACHE, nom d’un personnage de Don Quichotte. I l Noces de Gamache, repas somptueux. GAMACHES, 1 8117 hab. Ch.- l. de c, arr. d’Abbeville (Somme), sur la Vimeuse ; ch. de fer du N. Fabriques de machines, d’instruments agricoles et de toiles à voiles ; huileries. GAMAIN fB’R.Nçois) (1751-1795), serrurier de Versailles qui aida Louis XVI à construire la fameuse armoire de fer et eu dévoila le secret en 1792. GA.MALIEL, pharisien diiciple Kcci-et de Jésus-Christ. Il protégea les premiers chrétiens. GAMAY (du nom d’un village île la Côted’Oi), sm. Cépage de qualité inférieure, mais très productif : Oti distingue plusieurs variét (’s de gamag. GAMBADE (vx fr. //a/nAc, jambe’, .« /’ . Saut ilésordonué : l’aire des r/ambades. — I*i’«»v. Payer kn oambaues, repondre à une réclamation juste par des plaisanteries de mauvaise foi. — Dér. Gambader, gambadeur. Même famille : Gambitler, gamoit. GAMHADER (gambade), vi. Faire des gambades : Les ifcoliers aiment à gambader au .sortir de la clas.^e. GAMBADEUR, EUSE [gambader), s. Celui, celle qui gambade : Ce garçon est un gambadeur . GA.MBEÏTA (Léon-Michel’i (1838-1882), avocat et homme d’État français qui a joué dans les affaires de la France un rôle prépondérant à partir du 4 septembre 1870, jour où le secoiiQ Empire fut renversé el où la troisième République fut proclamée. Ses études de droit achevées, il se fit inscrire au barreau de Paris, devint secrétaire d’Adolphe ("rémieux et se dévoila d’une façon éclatante, en 1868, par son plaidoyer dans l’affaire de la souscription ouverte pour élever un monument au représentant du peuple Baudin. Envoyé au Corps législatif en 1869, il s’y montra irréconciliable. Après la catastrophe de Sedan et la proclamation de la République, il fit partie du gouvernement de la Défense nationale, dans lequel il occupa le poste de ministre de l’intérieur. Paris étant investi, il fut adjoint à la délégation siégeant à Tours, où il se rendit après être sorti de la capitale en ballon. A la fois ministre de l’intérieur et ministre de la guerre, il déploya une activité prodigieuse, galvanisa par son énergie la province atterrée par nos revers et sauva tout au moins l’honneur de la France en organisant une résistance qui fut, hélas ! impuissante à chasser l’ennemi du sol de la patrie. Il se retira après la conclusion de l’armistice et la convocation de l’Assemblée nationale, à laquelle il fut envoyé par dix départements. Il s’opposa aux préliminaires de la paix et donna sa démission quand ceux-ci eurent été votés. Réélu en juillet 1871, il contribua à l’adoption de la Constitution et, après l’échec du 24 mai et du 16 mai, après la réélection des 363, la démission du maréchal de Mac-Mahon et l’élection de M. Jules Grévy à la présidence de la République, il fut nommé président de la Chanihre et continua d’exercer sur le parti républicain tout entier une grande influence. Au mois de novembre 1881, il accepta enfin la charge de constituer un ministère dans lequel il prit le portefeuille des affaires étrangères avec la présidence du Conseil. Renversé le 26 janvier 1882, il reprit la directiondu journal la Re :publi <iue française et mourut, à VilIe-d’Avray, à la fin de la même année, à la suite d’une courte maladie. Paris fit à ce patriote, dans lequel s’incarna un instant le génie de la France, de splendides funérailles auxquelles assistèrent près de deux millions d’hommes.

  • GAMBEY (Henri-Prudence), célèbre

constructeur d’instruments de précision, né à Paris en 1789, mort en 1847. On admire surtout la boussole et le cercle mural de Gambei/.

  • GAMBEYER ou * GAMBIER (mot provenc.

formé de l’ital. eambiare, changer), vt. Changer une voile latine ou une voile à bourcet pendant un virement de bord. GAMBIE, 1 700 kilom., fleuve de la Sénégambie (Afrique occidentale), qui débouche dans une baiê"de 50 kilom. d’ouverture, formée par l’Atlantique. Ses sources sont dans le pays de Fouta-Djallon, au cœur du massif de Tamcué. La première partie de son cours, encore inexplorée, suit une direction générale au N.-O. ; il se porte ensuite à 10. à partir de Barrakoundu (350 kilom. de la mer’, point où il sort du haut pays et pénètre dans les plaines basses. Le fleuve limite ou traverse les territoires de NiocolOi