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202 KAOLINIQUE — KATKOF.


les pegmatites,les porphyres, le gneiss, les trachytes. Il ne se trouve donc que dans les terrains primitifs ou volcaniques; il y forme des veines, des filons ou des amas dont la puissance peut varier de quelques centimè- tres à 10 ou 15 mètres. La Chine et le Japon possèdent de nombreux gisements de kaolin. Il y en a aussi de vastes dépôts en Russie, en Saxe aux environs de la petite ville de Meissen, en Angleterre, en France. Les principaux gisements français sont ceux de Saint- Yrieix, du Vigen, du Chambon, etc. dans la Haute-Vienne; des Pieux près de Cherbourg, d'Alençon, de Louhossoa (Basses- Pyrénées), etc. Certaines variétés de kaolin moins pur que celui qu'on emploie pour la confection des porcelaines dures ont reçu des noms particuliers telles sont la smé- lite de Hongrie, le savon de montagne ou oropion de Plombières, la cimolite de l'Ar- chipel grec, etc. Pour préparer la pâte dont on fait la por- celaine, on délaye sous l'eau du kaolin mé- lange avec du sable fin d'Aumont (Oise), un peu de craie et du petit sable feldspathique. 11 faut que toutes ces matières soient préala- blement réduites en une poudre impalpable. Quand elles ont formé avec l'eau une bouillie claire, on place celle-ci dans des sacs de toile que l'on soumet à la presse pour chas- ser l'eau, et il ne reste plus qu'une pâte ferme que l'on marche, que l'on pétrit et qu'on laisscpoumV pendant plusieurs années dans une cave humide afin de déterminer la décomposition des matières.organiques que cette pâte peut contenir. Après avoir subi toutes ces opérations préliminaires, la pâte peut être façonnée en vases sur le tour a potier, par le moulage ou par le coulade. Il ne reste plus qu'à lui donner le dégourdi, à la revétir d'une couverte de pegmatite et à la chauffer dans un four à porcelaine. (V. Porcelaine.) – Dér. Kaolinique, kaoli- niser, kaolinisation. KAOLINIQUE (kaolin), adj. 2 g. Qui tient de la nature du kaolin Argile kaoli- nique.

  • KAOLlKlSATION(AaoKnw«-)>1-Trans-

formation d'un minéral, d'une roche en kaolin.

  • KAOLINISER (kaolin), vt. Transformer

en kaolin On kaolinise facilement l'oligo- cla.se.

  • KAPPA, sm. La dixième lettre de l'al-

phabet grec (K, x) Notre C dur correspond au kappa grec. KARA (mer de), c'est-à-dire mer Noire, 775 ]kilom. dans sa plus grande longueur, 440 de largeur, entre la Nouvelle-Zembleet l'ile Waïgatch àl'O., l'extrémité N.- E. de la Russie d'Europe au S., la presqu'ile d'fal- mal à l'E. Elle communique avec la mer orientale du Spitzberg par le détroit de Kara. KARA, 266 kilom., fleuve du N. - E. de la Russie, entre l'Europe et l'Asie. Il sort d'un petit lac, dans la partie septentrionale des monts Curais et se jette dans le golfe ou mer de Kara. Il recoit par la r. g. la Silova. KARAUÉ, sm. (V. Carabe.) KAHAGEORGEWITZ (PRINCE ALEXAN- DRE), né en 1806, fils de Kara ou Czerni Georges (Georges le Noir), le fondateur de l'indépendance de la Serbie (V. Georges le Noir au t. I" de ce Dictionnaire). En 1842, après la déchéance de Michel Obrenovitch, il fut salué kniaze par l'Assemblée nationale, mais il dut se démettre provisoirementdu gou- vernement devant certaines susceptibilités internationales; l'année suivante, ayant été réélu à l'unanimité, son pouvoir fut aussitôt reconnu par un firman de. la Porte. La Ser- bie doit à ce prince de nombreuses réformes et d'utiles améliorations. A la suite d'un complot formé en 1857 contre lui par les agents de Miloch, le prince Alexandre fut forcé de prendre la fuite, déclaré déchu (22 décembre 1857) par l'Assemblée natio- nale et remplacé par Miloch. KARAKORAM ou KARAKOROUM, grande chaîne de montagnes de l'Asie cen- traie, qui s'étend entre le Turkcstan oriental au N. et l'Inde au S. Elle présente des pics très élevés, entre autres le Dapsang (8 596 mè- tres), qui n'a que 220 mètres de moins que la plus haute montagne de l'Himalaya et du globe tout entier. La longueur de cette chaine est approximativement de 750 kilom. KARAMANIE ou CARAMANIE, partie méridionale de l'Anatolie (Turquie d'Asie), fertile, mais mal cultivée. Au xiv° siècle, ce pays forma une principauté indépendant qui prit le nom qu'elle porte de son premier chef, Karaman. La capitale, qui se nommait aussi Karaman, fut transférée plus tard à Konieh. Dans une acception plus restreinte, on donne le nom de Karamanie à la région de l'Anatolie située entre le mont Taurus et la Méditerranée, KARAMZIN ( Nicolas -MiKHAÏLOviTcn) littérateur et historien russe, au- teur d'une remarquable Histoire de l'empire de Russie. KARAT, snz. (V. Carat.) KARATA (x) sm. Nom donné à deux espèces du genre bromélie qui croissent dans l'Amérique tropicale et aux Antilles Le karala de Saint-Domingue se plail dans les lieux le.s plus arides. KARI (x), sm. Lpice apportée des colo- nies et qui sert à faire des sauces ainsi qu'une moutarde très forte On compose le cari indien avec du poivre de Guinée, de Cagenne ou de l'Inde, réduit en poudre auquel on ajozcle 2ene quantité' égale de safran.

  • KARIBOU, snz. (V. Caribo2c.)

KARIKAL, 135 kilom. carrés, 92445 hab., établissement français de l'Hindoustan, sur la côte de Coromandel, l'une des bouches du Cavéri; il renferme 109 aidées ou villages et son territoire est extrêmement fertile en riz, fruits, etc. Fabrication de tissus de co- ton et de mousselines. La ville, autrefois importante et fortifiée, n'a plus aujourd'hui qu une faible population. KAR.JOÏ, ville du Turkestan, sur l'Oxus, prise par les Russes en 1877. KARMATHI3S,secte musulmane fondée au ix°' siècle par AI-Faradj, dit Karmath. Après avoir occasionné de grands troubles, les Karmathes furent entièrement extei-mi- nés vers la fin du x° siècle.

  • KARMATIQUE (x), adj. 2 g. Se dit en

parlant d'un genre d'écriture des Arabes dans lequel les caractères sont plus arrondis que dans l'écriture coufique Les caraclères karmatiques. KAKNAK, village de la haute Egypte, à 500 mètres de la r. d . du Nil, sur l'e'mplacc- ment de l'ancienne Thèbes. Ruines impor- tantes, restes de la partie de la ville sainte spécialement réservée au culte et au clergé. C'est à l'illustre savant français Mariette I3cy qu'est due la découverte des antiques monu- ments de Karnak ce sont, entre autres, le grand temple, précédé d'une allée de douze sphinx à tète de bélier; le temple de Phtah, celui d'AmenholepIII et celui de Moût; une allée de sphinx de près de 2 kilom. unissait Karnak au sanctuaire de Louksor. KARNATIK(P«*/snoir), la zone maritime du Deccan qui s'étend le long de la côte de Coromandel,.de la Kristna au cap Comorin, à l'E. des Ghattes orientales. Ce pays fut, dans. la seconde moitié du xviii0 siècle, le théâtre des luttes des Francais et des An- glais pour la possession de l'Hindoustan. Madras, Tranquebar, Pondichêry et Karikal y sont situés. Cette dénomination n'a'au- jourd'hui qu'un intérêt historique, car elle n'est plus usitée en géographie. KARPATIIES ou CARPATIIES, 1450 kilom. de développement, système monta- gneux de l'Europe centrale qui couvre envi- ron 220000 kilom. carrés, et enveloppe la Hongrie et la Transylvanie d'un vaste demi- cercle. Il sépare ces deux contrées an N.- O. et au N., de la Moravie, de la Silésie et de la Galicie; à l'E., de la Bukovine; au S., de la Roumanie. Il se rattache à l'O. aux Su- dètes près de Presbourg et se termine au S. - E. aux Portés de Fer, sur le Danube. Pris dans son ensemble, ce système se compose de quatre grandes divisions marquées par la nature le massif du N. - O. ou Petites Karpathes,la chaîne intermédiaire ( Waldf/e- birge, Montagnes boisées) ou Karpathes cen- lI'ales, le massif du ou Karpalhes orien- lales et les Karpathes méridionales ou Alpes de Transylvanie. Le groupe le plus élevé est le Taira, massif neigeux hérissé de pics, sur la limite de la Hongrie et de la Galicie. La constitution géologique des Karpathes pré- sente en grande abondance une sorte de grès qu'on appelle grès karpalhique des amas de roches porphyriques et amphibo- liques; un terrain primitif composé de gra- nit, de schiste argileux, de micaschiste, de gneiss, de dolomic et de sydnite; un terrain intermédiaire composé de calcaire foncé, de quartzites et d'agglomérats rougeâtres; les trachytes se trouvent dans la partie septen- trionale des Karpathes orieutales. Les ri- chesses minérales sont très considérables il y a des mines d'or et d'argent dans l'Erzge- birge hongrois et en Transylvanie; le fer, le cuivre, le plomb et le mercure sont très abondants, et on rencontre des dépôts éten- dus de sel gemme. Un grand nombre de ri- vières importantes descendent de ces mon- tagnes il suffit de mentionner l'Oder, la Vtstule, le Dniestr, le Pruth, le Séreth, l'Aluta, la Theiss. Plusieurs cols et passages les traversent.On les regarde comme le ber- ceau de la race slave. Dér. Karpalhique.

* KARPATHIQUE (Karpathes), adj. 2 g. Qui appartient aux Karpathes Le grès kar- pathique. La flore karpalhique.

KARR (Jean-Alphonse), né en 1808, spirituel écrivain français qui fut d'abord professeur au collège Bourbon (lycée Condorcet), puis devint rédacteur du Figaro dont il prit la direction en 1839. Il publia ensuite les Guêpes, petite revue satirique qui eut un succès retentissant, mais qui lui attira de vives inimitiés ; après 1848, il fonda le Journal, et, sous le titre de Bourdonnements, reprit dans le Siècle la publication des Guêpes. Depuis il s'est retiré à Nice où il s'est occupé d'horticulture. Parmi ses nombreux ouvrages, romans ou fantaisies, nous mentionnerons : Sous les tilleuls, Une heure trop tard, le Chemin le plus court, Ce qu'il y a dans une bouteille d'encre, Contes et nouvelles, Fort en thèmes, Mélanges philosophiques, les Dents du dragon, les Gaietés romaines, etc. ; les Roses jaunes, comédie jouée au Théâtre-Français.

KARS, 3670 hab. ville de la Turquie d'Asie (Arménie russe), sur le Kars-tchaï ; lieu de commerce fréquenté. — La ville et son territoire, qui occupe une superficie de 18 586 kilom. carrés et compte 145 410 hab., sont annexés à l'empire russe depuis 1877.

KASAN. (V. Kazan.)

* KASHAH, sf. (V. Casbah.)

KASCHAN, ville de Perse. (V. Kachan.)

KASCHAU (en hongrois Kassa), 26 100 hab., ville de la Hongrie septentrionale, sur un sous-affluent de la Theiss ; ch. de fer. Fabriques de papier, de drap, de sucre et de poudre. C'est la plus belle ville de la haute Hongrie. Les Autrichiens et les Hongrois s'y livrèrent bataille en 1848 et en 1849.

KASGHAR, ville de Chine. (V. Kachgar.)

KASCHMIR. (V. Cachemire.)

KASH-SAÏD ou KSAR-SAÏD, village de la Tunisie contigu au Bardo et où se trouve un palais du bey dans lequel a été signé le 21 mai 1881, entre le général Bréart et Mohammed-es-Sadoc,le traité qui place la Tunisie sous le protectorat de la France.

KASTNER (Jean-Georges) (1811-1867), compositeur de musique et théoricien distingué. En dehors d'un grand nombre de compositions vocales et instrumentales, il a laissé comme écrivain vingt-trois traités ou ouvrages. Il était membre libre de l'Académie des beaux-arts.

KATAKOUA, corruption de Kakatoès. (V. Cacatois.)

KATKOF (Michel-Nikiphrovitch), né à Moscou en 1820, journaliste russe. Après avoir achevé à Kœnigsberg et à Berlin des études commencées dans sa ville natale, il devint professeur de philosophie à l'Université de cette ville; mais, mécontent des restrictions apportées à son enseignement, il donna sa démission et fonda en 1856, à l'avènement d'Alexandre II, le Russkij Viestenik, dans lequel il défendit les principes du libéralisme moderne ; en 1861, il a pris la direction de la Gazelle de Moscou où il est devenu l'apôtre autorisé du panslavisme,