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qu’on applique d’abord l’une contre l’autre et qu’on écarte ensuite plus ou moins rapidement. Les labiales, sfpl. La famille naturelle des consonneslabiales.Cette famille comprend i« la ténue ou forte p ; 2- l’aspirée ténue f ou ph ; 3o la moyenne ou - douce b ; 40 l’aspirée moyenne v ; et 5o la nasale m. Dans le passage du latin au français, les labiales qui sont dans l’intérieur d’un mot s’abaisseut de un ou de deux degrés Ex. Apicula, abeille ; ananle, avant. Quelquefois elles disparaissent complètement. Ex. Aviolum, aïeul ; antieztona, antienne. Dans quelques cas ’très rares, elles deviennent plus fortes et se rapprochentde la ténue ou s’identifient avec elle : Ex. Corvellum, corzteau. Les labiales initiales persistent presque toujours. Ex. Palria.vatrie nonum, Mon ; via, voie. Un p final persiste ou devient f luvum, loup ; caput, cher. B final devient muet. V final devient f Bovem, bœuv ovum,

œia>. Dans quelques mots français, f final provient d’une dentale latine. Ex. Sfrim, SOIF ; nWDum, mœuF. En termes de droit Offres labiales, offre de payer que l’on fait de vive voix ou par écrit, mais sans exhiber réellement la somme d’argent réclamée.

  • LABIATIFLOKE(du 1. fictif labialus,

labié + flos, génitif /loris, fieur), adj. ;2, g. Se dit, dans les plantes de la famille des Composées, de tout capitule dont les fleurons sont bilabiés, c’est-à-dire ont une corolle nettement partagée en deux lèvres.

LABICIIE (Eugène-Marin), né en 1815, auteur dramatique français qui excelle dans le genre bouffon et dans le vaudeville excentrinque et qui a plus d’une fois réussi dans la véritable comédie. Il a fait jouer un grand nombre de pièces au Palais-Royal et dans d’autres théâtres parmi celles que le public a particulièrement accueillies,nous citerons Deux papas très bien, le -Chapeau de paille d’Italie, le Voyage de M. Perrichon, la Poudre aux yeux, la Cagnotte, etc. M. Labiche est entré à l’Académie française en 1880. 1. LABIÉ, ÉE (du 1. labium, lèvre), adj. Se dit, en botanique, de toute corolle monopétale dont le limbe est partagé en deux lobes principaux placés 1 un au-dessus de l’autre comme deux La, sauge, le muflier ont des

labiée. il Se

dit de toute Heur, de toute plante possédant une corolle labiée Les plantes labiées, les plantes qui appartiennent à la famille des Labiées. il En zoologie, on qualifie d’animal labié tout animal qui a des lèvres remarquables par leur grandeur et leur épaisseur, ou par une coloration différente de celle des parties voisines.

LABIÉES (labié), sfpl. Grande et belle famille de plantes dicotylédones, l’une des plus naturelles du règne végétal et qu’admettaient déjà Tournetort et Linné. On peut définir très simplement les Labiées en disant que ce ayant une

corolle à deux

lèvres et des

étanzines didy naines c’est-à -dire des élanzisees qui sont au nombre de quatre et dont deux sont plus longues et deux plus courtes. Indépendamment de la disposition de la corolle et de l’androcée, les Labiées diffèrent LABIÉES

LAMIER BLANC

encore des Borraginées en ce que, dans chaque loge de l’ovaire, l’ovule, chez les Labiées, quand il est ascendant, a son micropyle inférieur et externe, tandis que chez les Borraginées l’ovule, s’il est ascendant, a son micropyle inférieur et interne. On peut présenter comme type de la famille des Labiées le lantier blanc, plante très commune dans les haies où elle fleurit presque toute l’année, LABIÉES

LAMIER BLANC

Diagramme.

et qui est vulgairement

désignée sous le nom d’or-

tie blanche, à cause de la

ressemblance de ses feuil-

les avec celles des orties.

L,cs Labiées sont des plan-

tes herbacées, annuelles

ou vivaces et plusrarement

de petits arbrisseaux dont

les parties vertes sont or-

dinairement parsemées de

petites glandes globuleu-

ses situées sous l’épiderme

essentielle aromatique. Elles ont une tige carrée garnie de feuilles opposées, simples et sans stipules. Leurs fleurs sont groupées en petites cymes bipares très contractées et dont chacune, comparable à un bourrelet, constitue ce que l’on appelle un glomérule. Ces fleurs sont hermaphrodites et toujours-plus ou moins irrégulières. Chacune d’elles présente un réceptacle convexe sur lequel sont insérés les verticilles. Le calice est gamosépale, persistant, et a son limbe formé de 5 divisions plus ou moins distinctes, dont chacune se subdivise quelquefois à l’état adulte. La corolle, gamopétale, irrégulière, caduque, tubuleuse, a son limbe partagé en deux lèvres dont la réunion a quelque ressemblance avec le mufle d’un animal. De ces deux lèvres, l’une est supérieure et l’autre intérieure. La lèvre supérieure résulte de la soudure des deux pétales les plus rapprochés de l’axe. La lèvre inférieure est formée par les trois autres pétales également soudés entre eux dans leur partie inférieure. Dans le bouton, la lèvre supérieure recouvre la lèvre inférieure, et les deux pétales latéraux de cette dernière recouvrent son pétale médian. On voit par cette description de la corolle qu’elle est un verticille irrégulier. Or, en vertu d’un principe général connu en histoire naturelle sous le nom de principe du balancement des organes, toutes les fois qu’un verticille sort de la régularité, il faut que cette espèce d’accident soit corrigée et pour ainsi dire etfacée par des irrégularités en sens contraire dans les verticilles voisins. C’est ce qui arrive d’ordinaire dans les fleurs des labiées souvent leur calice est partagé en deux lèvres, l’une antérieure formée de deux sépales, et l’autre postérieure composée de trois sépales. De plus, l’irrégularité de la corolle inHue aussi sur l’androcée. Normalement celui-ci devrait être constitué par cinq étamines, puisque la fleur est pentamère ; mais l’étamine qui devrait alterner avec les deux pétales de la lèvre postérieure, manque constamment. Il ne reste donc plus que quatre étamines insérées sur le tube de la corolle, savoir deux étamines postérieures situées dans le plan de séparation des deux lèvres de la corolle, et deux étamines antérieures placées vis-à -vis des deux échancrures du limbe de la lèvre inférieure. Ces quatre étamines sont inégales par paires. Le plus souvent, les deux qui alternent avec les lobes de la lèvre inférieure sont plus longues que les deux autres ; mais, dans un certain nombre de genres, elles sont plus courtes que celles-ci. Il arrive même quelquefois que ces dernières restent tout à fait rudimentaires ou avortent totalement. Dans ce cas, les étamines de la fleur sont réduites à deux. Mais il peut arriver de plus que dans chacune de ces étamines fertiles antérieures, l’une des deux loges de l’anthère ne se développe pas ou se transforme en une petite lame pétaloïde, comme dans les sauges. Alors ces deux étamines antérieures n’équivalent ensemble qu’à une seule étamine normale. Au moment de la fécondation, les anthères bien constituées s’ouvrent en dedans par des fentes longitudinales. Le pistil de la fleur des Labiées repose sur un disque glanduleux et n’est primitivement composé que de deux carpelles, l’un antérieur et l’autre postérieur. Mais bientôt les deux loges qui résultent de la soudure de cei deux carpelles se subdivisent chacune par une fausse cloison en deux fausses loges. On a donc l’apparence d’un ovaire à quatre loges. Dans chacune de ces loges il n’y a qu’un ovule anatrope. Comme le côté extérieur des loges s’accroît beaucoup plus vite que le côté opposé, le pistil parait. constitué par un ovaire supère dont la surface externe et supérieure présente quatre bosses c’est du milieu de ces quatre bosses que semble s’élever un style unique résultant de la soudure de quatre styles primitivement distincts et qui paraît avoir son point d’insertion sous le pistil. C’est donc ce que l’on appelle un style gynobasique. Ce style se termine supérieurement par deux branches revêtues de papilles stigmatiques. Le pistil d’une labiée offre donc la plus grande conformité avec le pistil d’une horraginée. Chacune des quatre bosses qui le constituent est une loge de l’ovaire, et cette loge renfermc un

ovule

anatrope dressé,dont t le micropyle est inférieur et externe. A la maturité, chacune des quatre loges devient un akène entouré d’une enveloppe mince ou coriace, ou osseuse ou même exceptionnellement. charnue. Très souvent un ou plusieurs akènes ne se développent point. La graine est dépourvue d’albumen ou n’a qu’un albumen très mince. Elle renferme un embryon droit ou légèrement courbé et à cotylédons épais. Par le calice, la corolle et l’androcée de leurs fleurs, les Labiées se rapprochent beaucoup des Scrofularinées mais elles en diffèrent par le pistil, puisque chez ces dernières le verticille central ne présente que deux loges dans chacune desquelles il existe le plus souvent un grand nombre d’ovules.

Les Labiées constituent uue famille extrêmement nombreuses comprenant 136 genres avec environ 2600 espèces. Elles sont dispersées sur toute la terre depuis les cercles polaires jusqu’à l’équateur. Mais c’est dans la région tempérée chaude que le nombre des espèces est le plus muJtiplié. En outre, l’hémisphère boréal de la terre en possède beaucoup plus que l’hémisphère austral et l’ancien continent en a beaucoup plus que l’Amérique.

La plupart des Labiées contiennent dans les glandes vésiculeuses logées sous l’épiderme de leurs parties vertes, et particulièrement sous celui de leurs feuilles, une huile essentielle volatile et aromatique. Cette huile est un mélange de deux substances, savoir un hydrocarbure liquide, généralement représenté par la formule CSH4 et un corps solide composé de carbone, d’hydrogène et d’oxygène et qui se trouve dissous dans l’hydrocarbure. Ce corps solide, très analogue au camphre, est ce que l’on appelle un sléaroplène. L’huile essentielle que contiennent les Labiées communique à un grand nombre d’entre elles une odeur suave et des propriétés excitantes très énergiques qui les font employer en médecine ou dans la parfumerie, comme c’est le cas pour la menthe, la lavande, la sauge, le romarin, le thym, le serpolet, l’origan, la marjolaine, le patchouli, etc. Parfois les Labiées renferment un principe amer dont la nature n’est pas encore bien connue, et qui les rend propres à devenir des médicaments toniques. Enfin quelques-unes comnie le petit-chêne, le scordiwn, peuvent aussi fournir un principe astringent qui les rend fébrifuges. Les espèces qui, comme la menthe, le thym, Vorigazz, etc., sont riches en stéaroptène,jouissent de propriétés calmantes très prononcées ; d’autres, dans lesquels le principe amer est uni à l’huile volatile, telles que l’hysope, le lierre terrestre, le marrube, le stmehas, sont employées en médecine pour produire une certaine excitation sur les organes respiratoires, et faciliter l’expectoration vers la fin des catarrhes chroniques.

On peut partagcr la grande famille des Labiées en 6 tribus, qui sout

1° La tribu des Menthées, qui comprend les genres dont les fleurs sont presque régulières il cause de leur corolle en forme de cloche ou d’entonnoir, corolle dont les lobes presque égaux n’ont point l’apparence bilabiée. Dans les fleurs de cette section, il y a 4 ou 2 étamines droites et divergentes. Les nombreuses espèces de menthes et le lycope