Page:Larive - Dictionnaire français illustré - 1889 - Tome 2.djvu/938

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couleur sur les murs, les boiseries, etc: Peintre en bâtiments. Fig, Celui qui re- présente vivement les choses par la parole ou par le style Buffou ce été le peintre de la nature et Molière le peintre des mœurs. PEINTURAGE (peintre), sm. Action de peinturer Le peintiirage d'une porte, d'un treillage. Son résultat Un a/freux pein- PEINTURE (bl. pinclura, pour pictura}, sf. L'art d'imiter les objets naturels à l'aidc de lignes et de couleurs S'adonner, la peinture. Il Peinture à l'huile, exécutée au moyen de couleurs brovées avec une huile siccative. || Revêtement des surfaces murales au moyen de matières colorées, pour les rendre agréables et pour en assurer la con- servation. La peinture des monuments re- monte à la plus haute antiquité. Les temples de l'Inde, de l'Asie Mineure, de l'Egypte et de la Grèce étaient couverts de peinture à l'intérieur et à l'extérieur. Au moyen âge, on peignait les monuments, On distingue la peinture à l'eau, à la colle, à l'huile, au vernis, à la cire, etc. La peintre à l'eau ne consiste qu'en un lait de chaux ou un-badi- geon. Pour la peinture ti la colle, on emploie des couleurs broyées à l'eau et détrempées ensuite dans de la colle forte. Dans la pein- tttre it l'huile on délaye les couleurs avec de l'huile de noix, de l'huile de lin ou de l'huile d'œillette. On préfère l'huile de lin pour les peintures extérieures, et l'huile de noix pour les peintures intérieures. On rend ces huiles plus siccatives en les faisant bouillir avec uu septième ou un huitième de leur poids de litharge. La peinture à l'huile s'applique sur les fers et les boiseries qui doivent être exposés à l'air et sur tous les objets qui craignent l'humidité. On nomme peinture à la cire ou encaustique celle qui s'effectue avec des couleurs détrempées à chaud dans de l'essence de térébenthine contenant de la cire en dissolution. Pour la peinture au ver- nis, on prend des couleurs broyées à l'huile et on les détrempe avec du vernis à l'alcool ou du vernis à l'huile. Il Tout ouvrage de peinture Une peinture de Raphaël. Il Toute couleur .appliquée sur une surface La peinture d'une porte. Description fidèle et animée faite de vive voix ou par écrit La peinture des des caractères, des passiôns. EN PEINTURE, loc. adv. En ap- parence, sans réalité Il n'est maitre qu'en

Ne pouvoir tw quelqu'un en 

peintre, le détester au plus haut degré. Comme celle du dessin, l'origine de la peinture, qui tient le premier rang parmi les arts plastiques, se perd dans la nuit des temps. Chez les Assyriens, les Perses, les Étrusques, les premières peinture- furent monochromes noires sur fond rouge ou rouges sur fond noir. La peinture des Égyptiens offre un caractère sculptural et hiératique, avec des formes immuables et consacrées. Ils ne connurent que la dé- trempe ou la gouache, et les couleurs qu'ils employèrent le blanc, le noir, le bleu, le rouge, le jaune et le vert, toutes tirées de Substances minérales, ont gardé un éclat tnaltérable surprenant. Les Grecs perfec- tionnèrent les procédés des Égyptiens; ils séparèrent la peinture de l'enluminure et ils s'appliquèrent très probablement, car il ne nous reste rien de leurs çeuvres qui puisse le montrer, à imiter les objets avec une exactitude extrême l'anecdote d'Apelles- et du cordonnier en est une preuve. Les villes les plus importantes de la Grèce- eu- rent chacune leur école et leurs peintres; nommons Poli/gnotede'l'hasos,qui fut l'ami de Cimon; Zeuxis; Parrhasius d'Ephèse;' Apelles de Colophon, qui fut le peintre d'A- lexandre le Grand et peignit à la détrempe. Les Romains abandonnèrent la peinture à des mains serviles ou à des étrangers; les spécimens que l'on a retrouvés de cet art à Pompéi et à Herculanumsontou médiocres ou des imitations d'oeuvres grecques. Pen- dant le moyen âge, les anciennes traditions se conservèrentàConstaniinople;la période byzantine,caractérisée par la recherche des coloris éclatants et par l'emploi des fonds d'or, produisit des artistes qui, malgré leurs défauts, furent alors les éducateurs du reste de l'Europe. Les peintres du -,ne et du xme siècle pratiquèrentla peinture à fresque, la peinture à l'œuf, à la colle, à la gomme et mème la peinture à fhuile sur des pan- neaux de bois. Ce dernier procédé fut plus tard (au xve siècle) perfectionnépar les Van Eyck, qui découvrirent le siccatif. Trois peintres florentins Cimabue, Giolto et Fra Angelico, sont à la tète du grand mouve- ment de la Renaissance, en Italie. L'école florentine, remarquable surtout par la cor- rection du dessin et l'énergie du coloris, est la première en date. L'école romaine vint ensuite; elle se distingue par°la beauté des formes unie à la perfection du dessin et du coloris il suffit de rappeler les noms de Raphaël et de son élève Jules Romain. L'é- cole lombarde, elle aussi, a compte des maitrcs illustres Manleyna, le Corrège, Mazzuola. Les plus brillants coloristes ap- parviennentà l'école vénitienne.Enfin l'école bolonaise, venue la dernière, a fourni des artistes comme le.s Carrache, le Guide, le Oominiquin, l'Albune, le Guercldn. (V. Ila- lie dans ce Dictionnaire, t. II, p. 132.) De l'Italie, la renaissance des arts se répandit dans l'Europe entière. Suivant Viollet-le- Duc, en France et en ce qui concerne le dessin, l'observation juste du geste et la composition, nos artistes n'avaient pas at- tendu pour s'émanciper l'exemple des maî- tres italiens. Néanmoins, pour donner de l'impulsion à l'école français, François fit appel aux artistes italiens; sans doute, écrit Henri Martin, « la peinture avait beau- coup à demander à l'Italie, mais avec me- sure et discrétion. » Léonard de Vinci, An- dréa del Sarlo, le Primalice, etc., travail- lèrent à la décoration du château de Fon- tainebleau et finirent par entraîner les artistes francais dans une fausse voie, celle de l'imi- tation des écoles italiennes, alors en pleine décadence. Jean Cousin, presque seul, resta fidèle aux traditions de l'art national. Vers 1630, Simon Youet fonda à Paris une école qui exerça une grande influence sur la pein- ture au'xvn0 siècle On peut citer Nicolas l'oussin, qui fut à cett.e époque la gloire de l'école française; Clccude Gelée, dit le Lor- rain, paysagiste sans égal; Lesueur, qu'on a surnommé le Raphaël français. Le règne de Louis XIV fut aussi illustré par des maîtres éminents Lebrun, P. Mignard, Noël Coijpel,Jouvenet,Bon Boullongne. Sous celui de Louis XV fleurirent les Vanloo, Watteau, Boucher, Largilli'ere de Lalour, dont les pastels sont de véritables chefs- d'oeuvre. A la fin du xvm« siècle appar- tiennent de Lagrenée, Greuze, Joseph Verne et David, qui ramena la peinture à une plus grande sévérité et au culte trop exclusif de l'antique. L'écolé de David fut toute-puissante -pendant la pre- mière République et l'Empire, et forma une phalauge de brillants élèves Gérard, Gros, Girodet, Guérin, etc. Sous la Restauration, Prudhon et Lèopold Robert produisirent des toiles ravissantes, tout en s'écartant des principes de l'école classique, et hugéne De- lacroix se fit le chef de l'école romantique dont Géricault avait été le précurseur. Nous ne pouvons omettre Ingres, qui fut aussi chef d'école, ni Horace Vernet, le peintre des batailles algériennes. Quant à 1 école fran- çaise contemporaine, elle n'a pas dérogé et l'on peut affirmer,sans crainte d'être contre- dit, qu'elle tient le premier rang parmi celles de l'Europe. L'école espagnole se dis- tingue surtout par la science du coloris; elle est représentée par d'illustres maîtres Morales, Ribera, Zurbaran, Velasquez, Mu- rillo, Goya. L'école allemande se propose surtout pour but l'imitation exacte de la nature, et excelle dans le portrait; elle a compté, entre autres grands artistes Albert Durer, Cranach et Holbein. L'école fla- mande commence à T'arz Eyck, se continue avec Memling, Jordaens, les Teniers, Van Ostade, Sniders,et finit avec Rubens et Van Dijck. L'école hollandaise aime à repré- senter avec un soin minutieux les scènes de la. ie familière: elle brille avec Rembrandt, Gérard Dow, Terburg, Metsu, Mieris, Paul Potter, Ruysdaël, Berghem, Gan Iluysum, peintre de fleurs et de fruits. L école anglaise s'est adonnée principalement an paysage, au portrait et à la peinture de genre; elle ne remonte pas au delà du xvii° siècle. Hogarlh, Reynolds, Lawrence. Itrilkie, Mulreaày, Landseer, Gainsborough' sont ses noms les plus célèbres. PEINTURER (peinture), vt. Enduire d'une couche de couleur Peinturer un lambris. PEINTURIÏUH(peinturer), sm. Ouvricr qui enduit les objets d'une couche de cou- leur, Mauvais peintre Ce n'est pas un peintre: c'est un peintureur,un barbouilleur.

  • PEINTURLURAGE(peinturlurer), sm.

Action de peinturlurer Le peintwlwnge d'une maison.

  • PEINTURLURER(jt)e/Ù;w), vl. Pein-

dre avec des couleurs criardes Les mar- chands de couleurs peinturlurent les façades de leurs magasins. PEÏPOUS ou PEÏPUS, kilomètres carrés, lac de Russie, au S. du golfe de Fin- lande. Il recoit la Vélil:aïa et communique avec le golfe de P'inlande par la Narva. PEIRESC (Nicolas-Claude FABRI DE) érudit, antiquaire, naturaliste et astronome français. Il avait formé des collections de tout genre qu'il mettait géné- reusement à la disposition dos savants de son temps, ce qui lui valut le titre dè pro- cureur général de la littérature. Il acclimata le papyrus d'Egypte, diverses espèces de vignes, de roses et de jasmins. PÉJORATIF, IVE (du 1. pejorare, rendre pire), adj. Pris en mauvaise part Expres- sion Péjorative. Il Qui donne a un mot un sens défavorable Suffixe péjoratif. Ex. aille, dans racaille: dire, dans marâtre. 1. PÉKIN, en langage usuel TSING- TCHENG (la ville de la résidence), 500 UUO hab. suivant certaines évaluations, i 6u0 000 suivant d'autres,capitale de l'empire chinois, sur le Yu-ho, dans une vaste plaine. Elle est composée de trois villes concentriques dont la plus intérieure est la résidence de l'empereur. Réunies, ces trois villes couvrent une superficie de 6341 hectares; la plupart des rues sont étroites, bordées de maisons de bois à un seul étage, avec de larges es- paces vides, de grands jardins, des palais énormes, des temples immenses. Le climat est très chaud en été et froid en hiver. Dér. Pékin 2, 2. PÉKIN (Pékin, ville chinoise), sm. Sorte d'étoffe de soie semblable au taffetas Gue veste de Dans le langage militaire et trivial, tout individu qui n'est pas soldat Les officiers peuvent s'habiller en pékins quand ils ne sont pas de service. PELADE (peler), sf. Maladie qui fait tom- ber les cheveux, les poils. Elle se manifeste par plaques qui, d'abord isolées les unes des autres, tinissentpar se rejoindre. On la traite en rasant la peau et en appliquant il sa sur- face des topiques irritants. Quand les pla- ques sont très étendues, on recourt d'abord au même traitement et ensuite on procède à l'épilation. 1. PELAGE (bl. pilaticum de pilus, poil), sm. La couleur dominante du poil des ani- maux Chevau.x du même pelage. 2.*PELAGE (peler), sm. Action de peler, d'enlever le poil Le pelage des peaux. PELAGE, moine hérésiarque du ve siècle, né dans la Grande-Bretagne, que saint Au- gustin combattit dans ses écrits, et dont la doctrine fut condamnée par le concile d'L- phèse (431). Il soutenait qu'il n'y a pas de pé- ché originel et que tous les hommes naissent sans aucune tache. Dér. Pélagianisme, pélagien pélagienne, PELAGE Ier, pape de 555 à 560. PELAGE II, pape de 578 à 590. PELAGE, héros chrétien qui, après la conquéte de l'Espagne par les Arabes, se réfugia dans les monts Cantabres, où il fonda (718) le royaume des Asturies. Mort en PÉLAGIANISME (Pelage, hérésiarque), sm. Doctrine du moiue Pelage qui niait le péché originel et soutenait que la grâce n'est pas nécessaire pour être sauvé Le pélagianisme, qui adnzetlait le libre arbitre PL·'LAGIE (sainte) (vc siècle), comédienne à Antioclic, qui embrassa le christianisme et