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964 PÉTITION — PÉTRIN.

rure grise faite avec la peau d'une variété dcv l'écureuil commun qu on trouve dans le N. de la Russie et de l'Asie Un collet de petit-gris. Cette variété d'écureuit Le petit-gris diffère de l'écureuil commun par sa taille qui est plus grande, par son pelage qui est d'un gris plus ou moins foncé, enfin par ses mœurs et ses habitudes. Le pelit- gris vit en troupes nombreuses dans les fo- rêts du Nord; il donne une fourrure fine et douce,' aussi les Lapons lui font-ils une guerre acharnée; ils le chasseut vers la Un de septembre avec des chiens dont la vue est perçante et l'odorat subtil. «  Les Augiais et les Hollandais, écrivait Valmont de Bo- iuare au commencement de ce siècle, tirent une grande quantité de peaux de petit-gris par ta voie d'Arkhangel, de Hambourg et de Lûbeck. Le pelit-gris destiné pour ]a Turquie se vend en Moscovie par millier de peaux assorties. Les pelletiers anglais et français en fourrent des bas, des manchons, des aumusses, jupons, couvre-pieds, man- teaux de lit, robes de chambre, etc. x Le petit-gris de Virginie (États-Unis d'Amé- rique), de la taille de l'écureuil d'Europe, a un pelage d'un gris fauve piqueté de noir en dessus et blanc en dessous; les flancs sont bordés d'une ligne fauve; sa peau est aussi employée comme fourrure. PETITION (1. pelilionem de pelure, de- mander), sf. Demande par écrit adresséc à l'autorité Rédiger une pétition. Il Pétition de principe, vice de raisonnement qui con- siste à s'appuyer, pour démontrer une chose, sur cette chose même. Dér. Pétitionner, pétHioniiaire,-pélitionncmenlMème famille: Pétitoire. Coinp. Compiler, compétition, compétiteur, compétent, compétente, camp/ tence, compélemmenl; répéter, répétition, répétiteur. PÉTITIONNAI KE {pétition),s.S g. Per- sonne qui présente une pétition On ne dai- gna même pas répondre aux pétitionnaires. PETITIONXEMEXT (pétitionner), sm. Action de pétitionner Organiser un péli- tionnement. PÉTITIONNER{pétition), vi. Présenter -u ne pétition Les liabitants de la commune ont pétitionné pour que le chemin de fer passât pris du bourg. PETIT-JEAN, personnage de ta comédie des Plaideurs de Racine, type du paysan intéressé, à ia fois niais et madré; mais en même temps personnification du bon sens naturel. petit-LAIT (petit + lait), sm. La. par- tie qui reste liquide quand on a fait cailler du -lait, et qui contient l'acide lactique au- quel doit ses propriétés laxatives. ( V. Luit ) PKTIT-XfAiTnE {petit maitre), sm. Jeune homme d'une élégance exagérée qui fait le suffisant Le petit-mailre a précédé le gandin et le gommeux. PI. des pclils- mailres: PET1T-XEVEU (petit + neveu), sm. Le fils d'un neveu ou d'une nièce, par rapport Ù l'oncle ou à la tante. PI. des ]iel Us-ne - veux. PÉTITOIRE (.petitorium),sm.Demande faite en justice pour être reconnu proprié- taire d'un immeuble La loi défend de juger conjointement le pétitoire et le possessoïre. Adj. Action péliloire, demande au péti- toire. (Dr.) PETITOT (Jean) peintre ge- nevois emprisonné on France comme calvi- niste, créateur de la peinture sur émail. La délicatesse du travail et l'harmonie de la couleur distinguent ses œuvres. PETITOT (Claude-Bernard) inspecteur général de l'Université. Il publia la Collection des mémoires relatifs ù l'his- toire de France. PETIT POUCET, titre et personnage d un des contes de Perrault l'ETIT-QUEVILLY (LE), 10273 hab., bourg du cant. de Grand-Couronne, arr. de Rouen (Seine-Inférieure). Nombreuses fa- briques; filatures .de lin, de coton: produits chimiques, savons, etc. Un petit chemin de ter unit a Rouen ce bourg industriel. PETIT-HADEL, nom de trois frères cé- lèbreg Ù. des titres divers. Le plus jeune Louis-Chakles-François(175G-1S36), 'vicaire général et chanoine de Conserans, s'occupa d'archéologie et de botanique, découvrit en Italie des constructions cyclopéennes et fut nommé administrateur de la bibliothèque Mazarine on 1819. •'PET1TS-EXFANTS(petit-enfant), smpl. Les enfants du fils ou de la fille, par rap- port aux aïeuls. PETITS-PÈRES (petit il + père), smpl. Les moines aueiistins. PETŒFI (Sandor) célèbre poète hongros dont l'oeuvre est considé- rable. On y distingue Janos le Héros, mer- veilleuse épopée pastorale et guerrière dont on chante encore les strophes du Danube aux Karpathes. Petœfi prit part au soulève- ment de ses compatriotes en )848 et fut tué à la bntaille de Segeswar. PETON (dm. de pied), sm. Terme enfan- tin petit pied De jolis pelons. PETONCLE (1. petunculum, dm. de pec- len. peigne), sr Genre de mollusques marins lamellibranches, à coquilles bivalves, arron- PÉTONCLE d'espèces habitant dans les mers d'Europe, aux Antilles, dans l'Inde, à la Nouvelle- Zélande et sur les côtes occidentales de l'Amérique. Le terrain néocomien renferme des espèces fossiles de ce genre.

PETRA, ancienne ville de l'Arabie Pétrée, entre la mer Morte et la mer Rouge, capit. des Iduméens, puis des Nabathéens et, sous les Romains, de la Palestine IIIe. C'est aujourd'hui Wadi-Mouça (la vallée de Moïse).

PÉTRARQUE (François) (1304-1374) poète italien qui habita Avignon, célèbre par les sonnets et les canzones dans lesquels il célébra Laure de Noves. Il retrouva les Institutions oratoires de Quintilien et une partie des lettres et des discours de Cicéron.

PÉTRÉE (l. petreus, de pierre), adjf. Qui a l'aspect, la dureté de la pierre : Substance pétrée. Os pétré. || Arabie Pétrée, partie pierreuse de l'Arabie, au N. de la mer Rouge. (V. Arabie.) PETREIUS (Marius), lieutenant d'An- toine (G3 ans av. J. - C.), vainqueur de Cati- lina à Pistoie; vaincu par César en Espa- gne, il se signala h Pharsale, à et se tua pour échapper à César.

PETREIUS (Nicolas), historien danois

PÉTREL (de l'elrus. saint Pierre, qui marcha sur les eaux; allusion la farul-6 qu'ont ces oiseaux de courir sur les vagues), «m. Genre d'oiseaux marins, de l'ordre dus Palmipèdes.en existe trois espèces, qui sont des oiseaux de nuit, friands de cadavres. Leur bec articulé, comprime et crochu à l'extrémité, est assez semblable à celui des vautours. Il a la mandibule PÉTREL supérieure ornée d'un fragment de tuyau, et l'inférieure creusée en gouttière. Chez les pé- trels les tarses sont vigoureux et terminés par de larges pieds palrnés en avant,mais ne por- tant qu'un pouce minuscule. Les pétrels sont les plus marins de tous les oiseaux et les rapaces de la mer. Très voisins des goélands, des mouettes et des labbes, ils ont le plu- mage d'un noir fumeux et de longues ailes qui se croisent l'arrière. Les femelles ni- client dans des terriers et ne pondent qu'un Scul œuf. Ces animaux, ne se nourrissant que Dans cette espèce ignoble, les mâles sont (lies, recouvertes d'un épidémie poilu et assez épaisses. Ces coquilles possèdent en outre des côtes. Ces animaux n'ont point de byssus et vivent libres à demi enfoncés dans le sable. On en compte un assez grand nombre beaucoup plus gros que les femelles. Ces oiseaux nourrissent leurs petits avec de l'huile de poisson qu'ils dégorgent de leurs becs. Trois espèces de pétrels habitent les mers d'Europe; ce sont 1° La salanile, petit oiseau d'aspect lugubre qui, par la couleur et la taille, se rapproche beaucoup du grand martinet noir. La satanite est commune dans la Méditerranée et elle fait journellement avec nos bateaux à vapeur le voyage d'Alger à Toulon, et retour. Elle est invisible il tous les regards des mois entiers par les temps de calme et de soleil mais dès que le ciel se couvre de nuages et que la tempête menace, elle apparaît tout il coup dans les sillages des navires sans qu'on rait vue venir ni qu'on sache .d'où elle sort. Elle s'était dissimulée pendant Je beau temps parce que l'éclat du jour offense ses yeux.

2° Le pu/fin Monck, et 30 le pétrel leacli, assez communs l'un et l'autre dans la Manche et dans la mer du Nord, et dont les rochers des petites iles de l'Ecosse semblent être la patrie. A ces espèces il faut ajouter ]e pétrel, qu'on nomme vulgairement l'épouvantail, qui se retire la nuit dans un terrier. C'est là que les femelles pondent et couvent leur œuf unique, et quand on approche de jour ces oiseaux pour leur ravir leur trésor, ils se défendent en éternuant sur les envahisseurs une matière huileuse et fétide qui suinte de leurs narines et qui plus d'une fois a causé la mort des dénicheurs. Ceux-ci, suspendus sur l'abime, sont contraints de lâcher la corde qui les soutenait pour porter la main leurs yeux brûlés par le poison, et, vaincus par la douleur, ils se laissent tomber dans l'espace.

PETRETO-H1CCIIISANO, Il:19 hab. Cli.-l. de c, arr. de Sartène (Corse)

  • PÉTR1ÎUX, EUSE (I. petrosum. pier-

reux), adi. Qui tient de la pierre. || Os pé- treux. le rocher. (Anat.)

PÉTRI, IE (pétrir), adj. Transformé en pâte Farine pétrie avec les mains. Fig. Qui semble formé de Homme pétri d'or- gueil.

PÉTRIFIANT, ANTE (pétrifier), adj. Qui a ]a propriété de pétrifier Fontaine pétrifiante.

PÉTRIFICATION (pétrifier), sf. Phéno- mène par lequel les parties du corps d'un animal ou d'un végétal sont remplacées par une substance pierreuse de même forme.On obtient des objets pétrifiés en les plongeant dans certaines eaux qui tiennent en dissolution du carbonate de chaux ou de la silice. La fontaine de Saint-Allyre, Clermont-Ferrand forme de très belles pétrifications. Animât ou végétal pétrifié Cne belle pétrification.

PÉTRIFIER (1. pelra, pierre + facere, faire), vl. Changer en pierre. Fig. Rendre immobile, stupéfait Son an-ioêe" nous pétrifia. Se pétrifier, yr. Se changer en pierre Le bois se pétrifie souvent. Remarqua. Ne pas confondre Pétrifier avec Incruster. (V. ce mot.) Gr. Ce verbe prend deux i de suite aux deux premières personnes pi. (le l'imparfait de l'indic. et du présent du subjonc. que n. pétrifiions, que v. pélrifiiez. l)éi Pétrifiant, pétrifiante, pétrification.

PÉTRIN (I. pislrinum), sm. Coll're dans lequel on pétrit et on serre le pain On donne aussi au pétrin le nom de huche. Fig. et fam. Etre dans le pétrin, dans rem- barras. Il Appareil servant au pétrissage de la pâte de farine et d'eau salée avec laquelle, on fait le pain et le biscuit d'embarqueinenl. Tout iemondeapn voir le pétrin des petites boulangeries. C'est une auge en bois qu'on appelle une maie dans la plupart dos cam- pagnes de France. On travaille la pâte dans cette auge à la force des bras. Ce travail est très fatigant pour les ouvriers, et on croit qu'il n'esi, pas sans inconvénient pour la santé publique. On a donc pensé à substituer au travail manuel le travail do machines dans lesquelles les bras de l'homme sont remplacés par des lames et des palettes de diverses formes. Nous distinguerons deux genres de pétrins mécaniques ceux à auge fixe et ceux à auge mobile. Jetons d'abord un coup d'œil sur les premiers. Nous nous bornerons à citer, dans ce genre, le