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REMARQUES SUR LA PREMIÈRE GONJUGAISUN. 93

Les comptisi'^s des verbes iriét,'uliers, sauf quelques ORceptions, s(; conjuguent de la même manière que les verbes simples dont ils sont form»S.

Ainsi accourir se conjugue comme courir, redevoir comme devoir, surfaire comme faire, convaincre comme vaincre, pro- meltre comme mettre.

270. — On appelle verbe ddfectif tout verbe régulier ou irrégulicr qui n'est pas usité à quelqu'une des formes de sa conjugaison. Traire est défectif parce qu'il n'a pas de passé délini.

PREMIÈRE CONJUGAISON

271. — Grammaire historique. Présent de l'indicatif. La troi- sième pcrsonno du singulier était anciennement il ai77iet, de sorte qu'il y avait unilVtrmité pour cette personne avec les troisièmes personnes des autres conjugaisons : il finit, il reçoit, il rompt. Aujourd'hui le t existe encore dans les interrogations : uime-t-il? Dans ce cas, on le prend à tort pour une lettre euphonique.

Imparfait de Vindicatif. Au dix-septième siècle, ou écrivait /«/- mois, tu aimois, il aimoit, ils aimoicnl, et oi s'y prononçait comme dans loi. Bientôt la prononciation normande, qui rem- plaçait le son oi par le son ai, l'emporta, et dès 1675, Nicolas Bérain* proposait d'écrire l'imparfait par ai au lieu de oi. Mais cette rélorme ne l'ut véritablement réalisée que par Voltaire*, et depuis lui on écrit j'aimais, tu aimais, etc.

Passé défini. La troisième personne du singulier s'écrivait autre fois il aimât, avec un t final, qu'on retrouve dans les interroga- tions ; parla-t-il? La seconde personne du pluriel était vous aimastcs, dont le premiers est remplacé maintenant par un accent circondexe. C'est par abus et par fausse assimilation avec la seconde personne vous aimâtes, que cet accent circonflexe a été introduit à la première personne du pluriel nous aimâmes.

Participe passé. Le participe latin amalum a donné l'ancien participe français aim-et, (jui depuis s'est réduit à aim-é par la chute du /. Jus([u'au dix-huitième siècle l'ancien t final de aimel laissa des traces de son existence : elles consistaient à former le pluriel des partici^pes de la première conjugaison par un z, lettre qui é(iuivviut à ts.

REMARQUES SUR L'ORTHOGRAPHE DE CERTAINS VERBES DE LA PREMIÈRE CONJUGAISON

272. — Verbes en cer. Les verbes terminés par cer à l'inlinitif, comme ^jcrcer, menacer, s'écrivent avec une cédille sous le c (ç) devant les voyelles a, o.

Ex. : Percer .-Je perçais, nous perçons.

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