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4 NOTIONS PRELIMINAIRES.

Dans le cours do cet ouvrage nous donnerons avec sobriélé (juflinics indications empruntées aux récentes découvertes de la Grammaire liistori(|ue, lnrs(|ue ces indications nous paraîtront I)resentcr un intérêt réel et (|u'elles seront à la portée des élèves r[ui n'ont pas étudié la langue latine.

LANGUES, DIALECTES ET PATOIS

3. — On appelle langue le parler propre à une nation.

4. — On appelle dialecte le parler d'un pays étendu, ne dilTérant des pailers voisins que par des changements peu importants, qui n'empêchent pas qu'on ne se comprenne de dialecte à dialecte.

Remarque historique. — Un dialecte ne tomheà l'état de patois que (|uand un autre dialecte de la luènie langue devient tout ii fait prépondérant par suite d'un grand développement littéraire provoipié haltituellement par les circonstances politiques. C'est une erreur de considérer les dialectes comme des altérations d'une même langue. La langue littéraire d'une nation n'est qu'un de ses dialectes qui est parvenu à acquérir la préséance sur tous les autres. Dés i]uc celte langue littéraire s'est formée, dés qu'elle est née d'un dialecte, les autres dialectes congénères déchoient et ne sont plus que des parlers locaux usités seulement dans la conver- sation, ou employés par les poètes et les écrivains provinciaux.

Jusqu'au (]ualorzième siècle, indépendamment de la langue d'oc ou du Midi, il y avait en France quatre dialectes principaux et égaux entre eux, dont la réunion composait la langue d'oïl ou du l\'ord. Ces dialectes étaient : le Bourguignon, \e Picard, le Sonnand et le dialecte de l'Ile de France. Ce dernier s'étant élevé à la dignité de langue littéraire de la France, les trois autres sont devenus de simples patois.

5. — Daprès ce qui précède, un patois est un parler pro- vincial qui était à l'origine un dialecte, mais qui, ayant cessé d'être cultivé littérairement, n'est plus en usage que pour la conversation et parmi les habitants d'une ou de plusieurs provinces.

6. — Helativement à l'état dans lequel elles se trouvent actuellement, les langues se distinguent en langue)^ anciennes ou mortes et en langues vivantes.

7. — On appelle langue ancienne ou morte une langue qui ne se parle plus depuis un temps plus ou moins long et <iui ne nous est plus connue que par ses monuments litté- raires. I.e sanskrit, le grec ancien, le latin, Vhcbreu, etc., sont <les langues mortes.

8. — On appelle langue vivante toute langue qui se pa. a

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