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Page:Larive Fleury Grammaire 1910 tome 4.djvu/187

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DE l'adverbe. 173

vient de la réunion des trois mots dès, or, mais. Or (latin 0)'a) signifie lieure, et mais (latin magis) veut dire plus; désormais v^quivaut donc à de cette heure en plus, de cette heure en avant. — Dorénavant, autrefois d'ore en avant, dores en avant est formé de d\ d(; are pour heure et de en avant, cet adverbe signifie de celte heure en avant. — Encore vient du latin liane horam, jusiju'à cette heure. — Lors, autrefois lore, l'ores, est formé par la réunion de l'article et de ore pour heure. — Mais, du latin magis, plus, a conservé son sens primitif et est resté adverbe dans n'en pouvoir mais (n'en pouvoir plus). — Maintenant est le par- ticipe présent de maintenir. — Nenni, vieux français nennU, du latin non illud, non cela. — Oui, vieux français oïl, du latin hoc illud, c'est cela. — Naguère est pour n'a guère (2 328). — Si, du latin sic, ainsi. — Tôt, autrefois lost, du participe passé latin loslus, brûlé. — Très, du latin trans, au delà, forme les superla- tifs. — Trop, autre forme de troupe.

Sujets de rédaction.

1. LA SENTINELLE DE l'ÎLE DE RÛGEN.

Pendant les guerres du premier empire l'arméo française a occupé l'île de Rugen. Un soldat, Firmin Bonard, est placé la nuit en faction en un endroit isolé de l'île. Les Français reçoivent l'ordre de quitter immédiate- ment le pays. On se rembarque, oubliant de prévenir le soldat. Désespoir do ce dernier. Un fermier le console et lui offre du travail dans sa ferme. Firmin Bonard finit par épouser la fille du fermier. Cinq ans plus tard les Français débarquent de nouveau. A cette nouvelle Bonard prend ses armes et son uniforme et va se remettre en faction à l'endroit où on l'avait laissé. Surprise des Français ; quiproquo plaisant. L'aventure est racontée au général Davoust qui accorde au soldat un congé régulier. Joie de Bonard.

2. LE TONNEAU (Ijégcnde).

A Strasbourg vivait un tonnelier riche et avare nommé Rudulphe. Un jour qu'il travaillait devant son chantier, passe une femme en haillons qui a les pieds meurtris. Elle lui demande un verre d'eau. (Dialogue direct). Rudulphe refuse en disant que la rivière est là-bas. La femme, qui a le pouvoir de châtier Rudulphe, condamne celui-ci à remplir d'eau le tonneau qu'il achève. Poussé par une force irrésistible, Rudulphe se charge de son tonneau. Il va le plonger dans le Rhin et dans d'autres rivières; mais il le retire toujours vide. Enfin il se repent de sa conduite, implore son pardon do la divinité et promet do secourir désormais les malheureux. 11 laisse couler une larme qui remplit le tonneau. Conclusion morale.

3. LA SOIRÉE d'un IVROGNE.

Décrivez un ivrogne en haillons en train de boire, dites ce qu'il boit. Il devient méchant et on le jette dehors. Il s'en va et tombe dans la boue. Décrivez ensuite la mansarde où l'attendent sa pauvre femme et ses enfants mourant de faim. Arrivée de l'ivrogne; les pleurs de ses enfants l'irritent..., il frappe..., il brise les meubles, puis tombe sur le lit et s'en- dort. Ajoutez qu'avant de s'être mis à boire, cet ivrogne était un excellent ouvrier et uu bon père. Concluez,

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