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EXERCICES DE RÉDACTION 271

s' assurer la première place. Porsonno no l'avait vu; mais 11 est bourrelé do remords. 11 écrit à l'instituteur pour lui avouer son méfait. « Mon camarade, dit-il à son maître, a toujours été bon pour moi (il énuraère les actes do son camarade). Jo n'avais donc aucune raison pour af,'ir envers lui do la sorte. J'ai cédé à un mouvement d'onvio dont je me repens. Lo classement dos compositions n'étant jias encore fait, mon camarade n'aura

Eas à souffrir de ma faute. C'est moi qui en souffre cruellement à cette euro. Pardonncz-la-moi ; ne me retires! pas votre confiance dont je n'avais jamais abusé avant ce jour fatal. Jo suis trop malheureux pour avoir jamais lo désir de recommencer. »

20. LETTRE.

Anatole, à la veille de passer son examen pour l'obtention du certificat d'études, écrit à un de ses camarades. Il lui exprime ses inquiétudes sur l'issue de cet examen. Il a essayé de mettr» toutes les chances do son côté en se préparant sérieusement à comparaître devant lo jury. Énumé- ration do ses études. Points sur lesquels il redoute lo plus d'être interrogé. II parle des efforts que l'instituteur a faits pour préparer ses élèves. Avantages qui résulteraient pour Anatole de sa réussite. Son ami ayant déjà subi cette épreuve, il lo prie de l'aider de ses conseils.

21. AVENTURE d'aRAGO EN ESPAGNE.

Arago* ayant reçu la mission de se rendre en Espagne pour la mesure d'un arc du méridien, voyageait la nuit dans les montagnes, accompagné d'un habitant du pays, de son domestique et de muletiers. Soudain un homme se présente à la petite troupe demandant.... On menace ce bri- gand d'un coup do carabine et il s'éloigne en proférant.... Le muletier déclarant qu'il faut quitter la grand'route et s'enfoncer dans les bois, on s'égare. Tout à. coup on entend uno vive discussion. Ce sont les bandits qui se concertent dans lo but do retrouver les voyageurs. Effroi de ces derniers qui s'éloignent en silence. Bientôt ils aperçoivent une ferme isolée où brùlo une faible lumière. Ils s'y rendent et obtiennent d'être introduits; ils voient les habitants occupés à tirer parti d'un porc qu'on avait tué dans la journée. Cette circonstance leur explique pourqtioi ils avaient vu une lumière à une heure aussi avancée de la nuit. Réflexions d'Arago à ce sujet : si l'on n'avait pas tué lo porc, si l'on n'avait pas eu à fabriquer des saucisses, du boudin, c'en était fait des voyageurs, car les brigands. . . . (Arago est censé faire lui-même le récit de cette aventure).

22. PAUL-LOtlIS COURIER EN CALABRB.

Paul-Louis Courier* raconte dans une lettre à une parente une aventure qui lui arriva pendant la campagne do l'armée française dans lo royaume de Naples. Paul-Louis Courier et un jeune homme, officier comme lui, se sont égarés la nuit dans les montagnes do la Calabro. Ils demandent l'hospitalité dans une maison de charbonniers. On les invite à souper. Pondant lo repas, Courier observe avec méfiance la maison remplie d'armes et la mine de ses hôtes. Son compagnon parle gaiement et vante sa richesse. On assigne aux deux Français comme lieu do repos une chambre haute, au plafond de laquelle sont suspendues des provisions. Le jeune homme se couche et s'endort. Courier veille au coin du feu. Il entend au rez-de-chaussée l'hôte et sa femme se disputer. Il distingue ces mots : " Faut-il les tuer tous les deux? » La femme répond oui. Terreur do Courier. Quand le jour va paraître, Courier entend monter l'hôte et sa femme. Il se cache. Le charbonnier tient une lanterne d'une main et un grand couteau de l'autre. La femme du charbonnier lui dit : •< Doucement , va doucement. » Arrivés dans la chambre, le charbonnier monte à une échelle, saisit son couteau, coupe une tranche d'un jambon suspendu au plancher et se retire. Le lendemain la famille éveille les voyageurs, on sort un déjeuner où figurent deu.v chapons. Dès lors Courier comprend sa méprise. Réflexions qu'il fait à ce sujet.

23. UNE HISTOIRE SÉRIEtTSE.

Après un exercice fatigant, un instituteur, pour récréer ses élèves, leur r- conta l'histoire suivante qu'il qualifia de très sérieuse. Un étranger

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