DE LA PROSE. 291
764. — Logogriphe signifie piège de paroles. Le logo- griphe est une sorte d'énigme qui donne à deviner un mot en le décomposant en plusieurs autres que l'on définit va- guement et en indiquant la signification qu'il prendrait par la suppression d'une ou de plusieurs lettres. Ex. :
Rien n'est plus vieux, rien n'est si beau que moi. Dos lettres de mon nom effare la troisième : Vieux ou jeune, je suis d'une laideur extrême. Ilelranclio la seconde : à chaque instant chez toi
J'augmente en dépit de toi-même.
Ton emharras me fait pitié. Tu ne m'as jamais vu, tu ne peux me connaître. Mais reconnais au moins ma première moitié :
Tu l'as vu mourir et renaître.
Le mot de ce logogriphe est Ange.
��CHAPITRE IV
DE LA PROSE
765. — La prose littéraire comprend cinq genres princi- paux, savoir : le genre narratif, le genre oratoire, le genre didactique, le genre dramatique et le genre épistolaire.
1° GENRE NARRATIF
766. — Le genre narratif comprend les ouvrages de prose qui se composent uniquement, ou du moins en ma- jeure partie, de récits. C'est au genre narratif qu'appar- tiennent : l'histoire sous toutes ses formes, le roman, le conte, la nouvelle.
767. — On appelle histoire le récit des actions mémo- rables des hommes vivant en société. L'histoire telle qu'on la conçoit aujourd'hui ne se borne pas à raconter les événe- ments : elle cherche à en indiquer les causes, à en déduire les conséquences nécessaires, à en juger la moralité.
768. — Envisagée au point de vue du mode de compo- I sition, l'histoire est narrative, descriptive ou philosophique.
Elle est narrative quand elle ne fait que raconter les événements
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