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304 TABLEAU DE LA LITTÉRATURE GRECQUE.

triotisme ot par ?a haine contre Philippe, roi de Macédoine. Ses chefs-d'œuvre sont : les Philippiques, parmi lesquelles on admire surtout les trois Olynlhiennes, et le Discours en faveur de Clésiphon sur la couronne, dans lequel il foudroya son adversaire Escîiine. La diction de Démoslhène est sobre, ferme, pleine de sens; son style d'une pureté attique. Jamais l'élciquence i^e s'est appuyée sur un raisonnement plus rigoureux. 11 convainquait avec tyrannie, il la manière des géomètres.

Les trois grands orateurs grecs de l'époque chrétienne sont :

Saint Grégoire de Nazianze (328-389 après J.-C), dont les homélies se distinguent jiar l'ampleur et l'élégance du style, en même icinp? (|u"elles émeuvent le cœur.

Saint Basile (329-379), évêque de Césarée, chez qui on admire la précision des idées, un style pur et clair et une grande richesse d'imagination. Son Traité de la lecture des auteurs profanes est une œuvre clnssiquo.

Saint Jean Chrysostome, c'est-à-dire bouche d'or (347-407), archevô(]ue de Coll^lantinople, mort en exil. On a de lui, outre ses Traités tliéologvjues, des discours, des homélies, entre autres celle sur la disgrâce d'Lulrope. et des panégyriques. On a comparé son style à celui de Cicéron*. Ses écrits brillent ]iar la méthode, par la force de l'invention et le charme de la diction.

3° l'Iiilosoplie» et iiiorHliiiitcs. Socrate (470-400 av. J.-C.) inaugura une nouvelle ère philosophique, qui restreignit les recherches à l'étude de l'homme. H ne composa aucun ouvrage; mais ses deux disciples, Xénoplion et Platon, exposèrent sa doc- trine dans ierrs écrits.

Les ouvrages philosophiques de Xénophon sont : le Banquet, Hiéron, VApoCogie de Socrate, les Entreliens mémorables, l'Écono- mique.

Platon, surnommé le Divin (427-347 av. J.-C), publia ses nom- breux écrits sous forme de dialogues, dont Socrate est l'interlocu- teur le plus ordinaire. On ne compte pas moins de vingt- huit de ces dialogues. Les principaux sont : le Crilon, VApuloqle de Socrate, le Fhédon, le P/iâc'rs, le Banquet, la République, etc. Tous sont écrits avec une imagination qui est plutôt celle d'un poète épi(|ue q^e d'un philosophe.

Aristote (3S*-3'^.2 av. J.-C), disciple et rival de Platon, chef de i'éccle périjiatéticienne* ou du Lycée, et (|ui exert,a jusqu'à la fin du moyen âge une iniluence souveraine sur la marche de l'es- prit humain, fut à la fois un philosophe et un savant universel. Ses principaux ouvragcr philoso])hi(]ues et littéraires sont : la B/tétorique, la Poétique, la Traité de Vdme, la Logique, la Morale, la Politique, la Pliysique, la Métapltgsùjue, etc. Parmi sesouvrag(>s scientifiques, noue citerons : la Mécanique, la Météorologie, VHis- toire des animaur:, le Traité d^s couleurs, etc. Le style d'Arislole a subi beaucoup d'altérations. Cet écrivain semble d'ailleurs avoir

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