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306 TABLEAU DE LA LITTERATLRE LATLNE.

��II. -TABLEAU SOMMAIRE DE LA LITTÉRATURE LATINE

��La littérature latine diffère profondément de la littérature grecque en ce qu'au lieu d'être originale et spontanée dans son développement, elle n'est dans presque toutes ses parties qu'une imitation ou un reflet de cette dernière. Aussi y voit-on tous les genres, tant on prose qu'en vers, à peu près également cultivés, et cela k toutes les périodes de son existence.

On peut partager l'histoire de la littérature latine en trois épo- ques : la première, embrassant tous les siècles antérieurs à la ruine de Carthage (140 av. J.-C): la deuxième, s'élendant de cette date à l'établissement de l'empire (146 à :j'.) av. J.-C) ; et la troisième, correspondant au règne des empereurs (39 av. J.-C, à 476 ap. J.-C.).

��PREMIERE EPOQUE (240 a 140 av. j.-c).

Les documents relatifs à l'histoire de la littérature latine ne de- viennent un peu abondants et plus certains que vers le temps des guerres i)uni(iues '. Les principaux écrivains de cette époque sont t

Livius Andronicus (vers 240 av. J.-C), Grec de Tarente, qui importa à Rome la tragédie et la comédie grecques.

Ennius (239-169 av. J.-C), poète vigoureux, mais sec, qui avait composé une épopée en 18 chants intitulée les Annales, des tra- gédies et aussi des satires, genre nouveau inconnu à la Grèce. H ne nous reste d'Ennius et de ses prédécesseurs que des fragments, précieux en ce qu'ils nous donnent une idée de ce qu'était la langue latine à cette époque.

Un contemporain d'Ennius, Plaute (227-183 av. J.-C), est con- sidéré comme le plus ancien auteur classicjue; il nous reste de lui vingt comédies remarquables par la fagon dont est conduite l'in- trigue, par une peinture des caractères faite sur le vif. et par une verve que n'eût pas dédaignée Molière. On reproche à Plaute un langage souvent grossier.

Térence, autre auteur comique, vécut de 192 à 139 av. J.-C. Il nous reste de lui six pièces écrites d'un style plus élégant que celui de Plaute, mais inférieures sous tous les autres rapports aux comédies de ce dernier.

Caton l'Ancien (24.5-148 av. J.-C) est le seul écrivain dont les ouvrages m partie conservés nous permettent de juger des débuts de la jirose latine. Il nous est parvenu de Caton un Trailc sur l'Af/ri- cuUuve et un Traité des origines romaines. Les Ucuiiains regar- daient en outre Caton comme un de leurs plus grands orateurs.

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