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Page:Larive Fleury Grammaire 1910 tome 4.djvu/363

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NOTE SUR LES LITTjÉRATURES ÉTRANGÈRES. 349

pendaiicc. Malf^ré toutes les vicissitudes de son orageuse carrière, il ne cessa de produire une foule d'oeuvres poéli(jues, toutes em- preintes du génie lyriciue.

Parmi ses poèmes les plus reinarqualiles, on cite : Ghild Harold, te Giaour, Lara, la Fiancéi; (VAbyclos, le Corsaire, l'Épopée de don Juan, les drames de Manfred, de Marino Falieio, etc. La sensibi- lité maladive de Byron jette sur tous les sujets qu'il traite une teinte de désespoir et de mélancolie, (lui attire et repousse tour à tour le lecteur. Sa poésie n'est point parfaite malgré de sublimes beautés. On a essayé de la caractériser en disant qu'elle était boi- teuse comme le poète lui-même.

��ALLEMAGNE

De toutes les littératures de l'Europe occidentale, la litté- rature allemande fut celle qui se développa le plus tardi- vement, puisqu'elle ne commença à fixer l'attention des peuples étrangers que dans le courant du xviii'" siècle. Elle se personnifie, en quelque sorte, dans les noms de ïilop- stock, Gœthe et Schiller.

Klopstock (1714-1803), auteur de la Messiade, poème en vingt chants ordinairement rangé parmi les épopées, naquit en Saxe.

Le sujet de la Messiade est la rédemption du genre humain par le Sauveur (le Messie). Ce poème renferme de grandes beautés; mais l'action en est trop souvent absente, surtout si l'on ne consi- dère que les dix derniers chants, tout remplis d'hymnes qui se chantent dans les cioux. On pourrait voir dans la Messiade une œuvre lyrique plutôt (ju'un poème épique.

Gœthe (1749-1832), célèbre poète allemand, naquit à Francfort-sur- le-Main. Appelé en 1775 à la cour de Weimar, où d'honorables fonc- tions l'attendaient, il fit paraître un draine, Gœlz de Berlichingen, qui fut accueilli avec succès. Puis passant tour à tour du théâtre au roman, il écrivit successivement : Werther, roman d'un senti- mentalisme maladif; Hermann et Dorothée; W'ilhelm Meister, sorte d'histoire de sa jeunesse, œuvre parfois vulgaire où la gaieté et le sentiment se coudoient; et enfin les drames dont les plus connus sont : Eqmont, Iphigénie et surtout Faust.

Cette dernière pièce, roman légendaire en forme de drame, où le surnaturel tient une large place, est un chef-d'œuvre qui mit le coiT»ble à la renommée de son auteur. Gœthe était uni par une étroite amitié avec son contemporain Schiller. Il s'éteignit dans toute la gloire de son talent, après une heureuse et tranquille vieil- lesse.

Schiller (1759-1809), poète tragique et historien, était Wurtem- bergeois. Après avoir passé une partie de sa jeunesse dans une

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