DU NOM OU SUBSTANTIF. ' 27
féremment le singulier ou le pluriel suivant le point de vue où l'on se place. On est donc libre d'écrire de l'huile (VoUvc ou d'o/ù'es; un marchand de vin ou de vins.
Remarque. — Dans les cas oii le singulier s'impose à l'es- prit, le complément reste au singulier, même quand le pre- mier nom est au pluriel. Ainsi on écrit : des nids de mousse, des lits de plume, des maîtres de chapelle, des fruits à noijau.
PLURIEL DES NOMS COMPOSÉS
82. — Règle générale. Pour former le pluriel d'un nom composé on en écrit les différents éléments comme on le ferait si chacun d'eux formait un mot séparé.
S'il y a des mots sous-entendus, on les rétablit avant d'é- crire les éléments qui sont susceptibles de prendre la marque du pluriel.
Règles particulières.
83. — Deux substantifs. Quand un nom composé est formé de deux substantifs dont le second joue le r(Me d'un adjectif, ils prennent tous les deux la marque du pluriel.
Ex. : Un chien-loup, des chiens-loups.
84. — Un substantif et un adjectif. Quand un nom composé est formé d'un substantif et d'un adjectif, ce sub- stantif et cet adjectif prennent tous les deux la marque du pluriel.
Ex. : Une basse-cour, des basses-cours.
Remarques. — I. Terre-plein, terme de fortification, s'écrit au pluriel des terre-pleins parce qu'on suppose que ce mot désigne des lieux pleins de terre^.
II. Courte-haleine ne change pas au pluriel parce que des courte-haleine signifie des gens qui ont Chaleine courte.
85. — Deux substantifs réunis par une préposition. Quand un nom composé est formé de deux substantifs réu- nis par une préposition, le premier seul prend la marque du pluriel.
Ex. : Un chef-d'œuvre, des c//e/!s-d'œuvre.
Remarques. — I. Le pluriel de appui-main, bain-marie, etc..
��1. Terre-plein, dit Littrc, est une fausse ortliogr^jilic ; on devrait éciire terre-plain, avec un a, c'est-à-dire un plan, une siurfare formi^'. de terre. Le pluriel serait alors terrt- plains.
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