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38 DE l'article.

Du, de la, des, de, devant un nom pris dans un

SENS PARTITIF

109. — On dit qu'un nom est pris dans un sens partitif

lorsque sa signification se trouve restreinte de telle sorte qu'il ne représente plus qu'une partie des êtres qu'il rap- pelle habituellement à l'esprit.

110. — Pour donner à un nom le sens partitif, on le fait précéder de la préposition de, accompagnée ou non de l'ar- ticle. Dans ce cas, la préposition n'est plus la marque d'un complément, elle constitue un modificatif d'une espèce particulière équivalant à ces mots : une partie de, ou bien encore, si l'on veut, à l'adjectif indéfini quelques.

De l'examen des quatre propositions suivantes :

Des volew'S entrèrent chez moi;

Ces hommes sont des voleurs;

On juge en ce moment des voleurs;

Je fus arrêté par des voleurs; il résulte qu'un substantif pris dans un sens partitif peut, quoique précédé de la préposition de, servir de sujet, d'at- tribut, de complément direct et aussi de complément indi- rect par l'intermédiaire d'une seconde préposition.

111. — On emploie l'article composé rfu, rff /a, rfcs devant un nom pris dans un sens partitif et non précédé d'un adjectif.

Ex. : J'ai mangé des fraises.

Mais quand ce nom est précédé d'un adjectif, on emploie simplement la préposition de. Ex. : J'ai mangé de bonnes fraises.

112. — Toutefois on peut employer du, de la, des, au lieu de la préposition de, lorsque le nom pris dans un sens partitif est précédé d'un adjectif avec lequel il forme une sorte de nom composé, une expression indécomposable.

Ex. : Du petit-lait; des jeunes gens; des petits-maîtres;

des bons mots. On dit d'une manière analogue : Donnez-moi du bon pain ; voilà de la bonne musique.

EMPLOI DE L'ARTICXE APRÈS LES NOMS COLLECTIFS ET LES ADVERBES DE QUANTITÉ

lia. — Après un nom collectif suivi d'un auti'e nom, tantôt on met l'article, tantôt on le supprime.

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