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DE l'adjectif qualificatif. 43

dans son acception pure et simple. Dans beau tableau, belle mairie, beau, belle, sont au positif, parce qu'ils sont pris dans leur acception simple et ordinaire.

127. — Le second degré ou comparatif est celui que présente l'adjectif qui entre dans une comparaison. Dans : Mon jardin est plus beau que le \ôlrc, plus beau est au com- paratif.

La comparaison amène la supériorité, l'égalité ou Vinfé- riorité. De là trois sortes de comparatifs :

1° \.e comparatif de supériorité, que l'on forme en mettant plus devant l'adjectif. Ex. : La rose est plus odoriférante que l'œillet.

2û Le comparatif d'égalité, qui se forme en mettant aussi devant l'adjectif. Ex. : L'argent est aussi utile que l'or.

.3° Le comparatif d'infériorité, qui se forme en mettant moins devant l'adjectif. Ex. : L'hiver est moins agréable que Tété.

128. — Le troisième degré de signification ou super- latif est celui qui élève le plus la qualité. Il y a deux sortes de superlatifs : le superlatif absolu et le superlatif relatif .

1° Le superlatif absolu exprime la qualité portée au plus haut degré, sans aucune espèce de comparaison ni de res- triction. On le forme en plaçant devant l'adjectif l'un des adverbes très, fort, bien, extrêmement, infiniment, etc. Mais très est le plus usité de ces adverbes.

Ex. : Très cher, fort intelligent, extrêmement habile, etc.

2° Le superlatif relatif exprime une qualité portée à un très haut degi'é chez l'être qui la possède en comparaison de ce qu'elle est chez un autre.

Il y a deux sortes de superlatifs relatifs : celui de supério- rité, marqué par le plus : Ex. : La rose est la plus belle des fleurs; et le superlatif di infériorité, marqué par le moins : Ex. : L'hiver est la saisoii lu moins agréable.

129. — Outre les superlatifs qui précèdent et qu'on pour- rait appeler superlatifs composés, la langue française en possède encore quelques autres, exprimés par un seul mot. Ce sont : 1° minime, du latin minimus, très petit, assez récent dans notre langue ; 2° révérendissbne, sérênissime, illustris- sime, etc., empruntés à l'italien, qui les avait tirés du latin; 'i° généralissime* .

Remarques. — I. Les adjectifs bon, mauvais et petit, pré- sentent des irrégularités dans la formation de leurs degrés de sisnification.

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