voisine une petite voix au timbre désagréable, Dunel se leva, ouvrit la porte et vit de Flabert.
— Vous ! s’écria ce dernier en entrant.
— Mon amie, je vous présente M. le duc de Flabert. Madame Dunel.
— En vérité ! dit de Flabert ; il s’inclina, fit les compliments d’usage et fut ravi de Lydie.
Adolphe raconta son voyage.
— Vous voyez, cher ami, dit-il en finissant, nous faisons faire à notre lune de miel le tour du monde.
— Qu’est-ce qu’une lune de miel ? demanda Lydie.
Les deux hommes se regardèrent en souriant de la naïveté de la jeune femme.
— La lune de miel, madame, répondit de Flabert, c’est l’astre des ménages heureux.
— J’admire votre définition, dit Dunel ; vous souvenez-vous de notre dernière conversation ? C’était un soir…
— Vous m’avez dit tant de choses !
— Je vous fis une confidence.
— Oui, répondit Edmond en hésitant.
— De quoi s’agissait-il. Parlez, je vous en prie.
— D’un amour, je crois.
— Oui, j’avais vu madame le jour même, et vous vous rappelez comme je l’aimais déjà.
— Il est vrai.