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Lydie était aussi outrée de ce qu’elle voyait qu’étonnée de la conduite de son amie.

La duchesse cessa de parler ; elle regardait avec attention au dehors.

— Que regardez-vous donc encore ? lui dit madame Dunel.

— Oh ! rien de semblable à ce que je vous ai montré tout à l’heure.

— Mais quoi ?

— Cette petite fille, qu’une bonne fait marcher près d’elle ; voyez-vous comme elle est jolie dans sa petite robe blanche ? Comment une mère peut-elle laisser un enfant à sa bonne ? Mais moi si j’avais un enfant je ne voudrais pas m’en séparer un instant. La vue de ces êtres chéris est un bonheur dont on doit être avare.

Violette suivait des yeux l’enfant avec une avidité extraordinaire, et dès qu’elle l’eut perdue de vue elle vint se jeter dans un fauteuil et parut accablée de découragement.

— Mais qu’as-tu donc encore ? demanda Lydie en la regardant bien en face.

— Rien. Je désire un enfant, je n’en ai point ; la vue de celui-ci vient de m’attrister.

— Mais vous en aurez.

Ici la duchesse ne put retenir ses larmes ; elle se