Page:Laroche - Fould - L Enfer des femmes.pdf/272

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— Mais, mon ami, murmura sa femme en rougissant.

Adolphe baisa la main de Lydie.

— Allons, duchesse, vous voyez qu’on vous donne l’exemple, soyez indulgente.

Violette, pour en finir, tendit la main à son mari, qui la prit vivement et la pressa sur ses lèvres. Les deux couples formaient un tableau charmant.

— Il faut avouer, dit Dunel, qu’il n’y a pas dans tout Paris deux ménages semblables aux nôtres, et, certes, bien des gens riraient de nos amours. Il faut les laisser rire, et être heureux à nous quatre comme des égoïstes.

— Cher ami, dit Lydie en regardant tendrement son époux.

— Nous sommes les modèles des maris, dit de Flabert en souriant.

— Vous surtout, répondit tout bas la duchesse. Vous avez bien de l’esprit ce soir, monsieur.

— Et vous, vous êtes bien sévère, répondit de même le duc ; ne mettez plus cette robe, je vous en prie, le vert vous sied parfaitement ; mais, c’est une couleur qui promet toujours, elle me fait trop sévère.

Pendant qu’Edmond chuchotait avec sa femme, Dunel en faisait autant de son côté.

— Mon Dieu ! disait Adolphe, qu’on est heureux